En l’espace d’un an, le monde du cinéma a été bouleversé. Autant du point de vue de l’industrie, à travers l’émergence de Netflix en tant qu’acteur incontournable du septième art, que de celui des enjeux de société le traversant, soulignés de manière brutale par l’affaire Weinstein.
Publicité
De la place des femmes à celle d’une plateforme de streaming, le Festival de Cannes, l’un des centres névralgiques (symboliques comme structurels) du cinéma dans le monde, se devait de répondre à ces actualités.
Publicité
Le festival a par exemple fermé ses portes à Netflix, après les lui avoir ouvertes l’année dernière avec la diffusion d’Okja et de The Meyerowitz Stories. La justification de Thierry Fremeaux dans les pages du Film Français ?
Pas de sortie en salles, pas de présence à Cannes :
Publicité
“Les gens de Netflix ont adoré le tapis rouge et aimeraient nous présenter d’autres films. Mais ils ont compris que leur intransigeance sur leur propre modèle s’oppose désormais à la nôtre.”
Mais place, désormais, à la nouvelle sélection. 1 906 : c’est le nombre de films visionnés par le festival, pour n’en retenir qu’une petite cinquantaine. C’était le point de départ de la conférence de presse du Festival de Cannes, ce jeudi 12 avril. Thierry Frémaux n’a pas hésité à affirmer dans un second temps que la 71e édition du festival défendrait “un renouvellement générationnel, de cinéastes, de gens”.
On peut noter la nomination de David Robert Mitchell, responsable de l’horrifique It Follows, et de retour bientôt avec Under The Silver Lake, le retour des Français Jean-Luc Godard et Christophe Honoré, la sélection d’Eva Husson (Bang Gang) avec un deuxième film, ou encore de la venue de Spike Lee avec BlacKkKlansman, film dont il prévoit la sortie pour le premier anniversaire des violences de Charlottesville.
Publicité
Pour les absents, on peut citer notamment Dolan, Audiard, Assayas, Claire Denis ou encore le fameux film Don Quichotte de Terry Gilliam, actuellement au cœur d’une bataille judiciaire.
Sélection officielle
- LE LIVRE D’IMAGE par Jean-Luc Godard
- EN GUERRE (AT WAR) par Stéphane Brizé
- TODOS LO SABEN (EVERYBODY KNOWS) par Asghar Farhadi
- UNDER THE SILVER LAKE par David Robert Mitchell
- DOGMAN par Matteo Garrone
- NETEMO SAMETEMO (ASAKO I & II) par Ryusuke Hamaguchi
- PLAIRE AIMER ET COURIR VITE (SORRY ANGEL) par Christophe Honoré
- LES FILLES DU SOLEIL (GIRLS OF THE SUN) par Eva Husson
- ASH IS PUREST WHITE par Jia Zhang-Ke
- SHOPLIFTERS par Kore-Eda Hirokazu
- CAPHARNAÜM (CAPERNAUM) par Nadine Labaki
- BLACKKKLANSMAN par Spike Lee
- BUH-NING (BURNING) par Lee Chang-Dong
- THREE FACES par Jafar Panahi
- ZIMNA WOJNA (COLD WAR) par Pawel Pawlikowski
- LAZZARO FELICE par Alice Rohrwacher
- YOMEDDINE par A.B Shawky
- LETO (L’ÉTÉ) par Kirill Serebrennikov
Publicité
Un certain regard
- GRÄNS (BORDER) par Ali Abbasi
- SOFIA par Meyem Benm’Barek
- LES CHATOUILLES (LITTLE TICKLES) par Andréa Bescond et Eric Métayer
- LONG DAY’S JOURNEY INTO NIGHT par Bi Gan
- MANTO par Nandita Das GIRL par Lukas Dhont
- GUEULE D’ANGE (ANGEL FACE) par Vanessa Filho
- EUPHORIA par Valeria Golino
- RAFIKI (FRIEND) par Wanuri Kahiu
- MON TISSU PRÉFÉRÉ (MY FAVORITE FABRIC) par Gaya Jiji
- DIE STROPERS (THE HARVESTERS) par Etienne Kallos
- IN MY ROOM par Ulrich Köhler
- EL ANGEL par Luis Ortega
- THE GENTLE INDIFFERENCE OF THE WORLD par Adilkhan Yerzhanov
- À GENOUX LES GARS (SEXTAPE) par Antoine Desrosières