Pourquoi le nom de Beyoncé est orthographié “Beyincé” sur la nouvelle cover de son album ?

Publié le par Konbini,

Une histoire de discrimination racontée par sa mère.

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Beyoncé a dévoilé une cover en édition limitée de son prochain album et, sur celle-ci, on peut y lire “Beyincé”. Évidemment, il ne s’agit pas réellement d’une faute d’orthographe. Il y a un sens derrière chaque choix de Cowboy Carter.

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Une histoire de discrimination

Pour avoir l’explication de cette orthographe, il faut réécouter une interview datant de 2020 de la mère de Beyoncé, Tina Knowles, pour le podcast In My Heart with Heather Thomson. Dans celle-ci, elle explique que Beyoncé est, à la base, son nom de jeune fille : “Je m’appelais Celestine Beyoncé, ce n’était pas très cool, comme nom. Les gens trouvaient ça bizarre. Je voulais m’appeler Linda Smith, ça, c’était cool.”

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Après une erreur administrative, le nom de famille de certains membres de sa famille a été orthographié “Beyincé”. Même après réclamation, leur nom de famille n’a pas pu être corrigé en raison de la discrimination historique à l’encontre des Noirs.

“J’ai demandé à ma mère pourquoi elle ne s’était pas battue pour qu’ils corrigent l’orthographe. Elle m’a répondu : ‘Je l’ai fait une fois. La première fois, on m’a dit : ‘Sois heureuse d’obtenir un certificat de naissance’, parce qu’à une époque, les Noirs n’obtenaient pas de certificat de naissance.'”

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Ces questions d’appartenance, d’histoire et de discrimination, c’est tout le propos du nouvel album de Beyoncé. À travers une publication Instagram, elle raconte la genèse de ce projet.

“C’est né d’une expérience que j’ai eue il y a des années où je ne me suis pas sentie la bienvenue. Il était très clair que je ne l’étais pas. Mais, à cause de cette expérience, j’ai plongé plus profondément dans l’histoire de la musique country et j’ai étudié nos riches archives musicales”, écrit la chanteuse, faisant allusion à la réception de son interprétation de “Daddy Lessons” avec The Chicks aux CMA Awards de 2016, qui a fait l’objet de réactions négatives et racistes de la part d’un public conservateur.

“Les critiques auxquelles j’ai dû faire face lorsque j’ai abordé ce genre pour la première fois m’ont forcée à dépasser les limites qui m’avaient été imposées. Act II est le résultat du défi que je me suis lancé et du temps que j’ai pris pour plier et mélanger les genres afin de créer ce corpus d’œuvres”, ajoute-t-elle.

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