Avant toute chose, lisez bien tout l’article avant de m’insulter. Je ne dis pas que Naruto est mauvais, loin de là d’ailleurs, mais je trouve à titre individuel — et donc subjectif — qu’on en fait un peu trop sur ce manga. Il est certes très cool et on passe un bon moment devant les 72 tomes, mais il possède bien des défauts. Voici donc un petit récapitulatif des points forts et des gros points faibles de l’œuvre.
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Naruto partie 1, des larmes de plaisir
Commençons par ce qui a fait de Naruto sa renommée : sa première partie. Avec les débuts de l’équipe sept, Kakashi qui devient notre fantasme d’adolescent et un examen des ninjas stratosphérique, on ne peut qu’apprécier l’œuvre de Kishimoto. Le scénario est cohérent, les personnages secondaires variés mais intéressants et les deux méchants (Gaara et Orochimaru) sont deux BG qu’on respecte et invite allègrement à dîner. Naruto partie 1 se termine sur l’affrontement Naruto/Sasuke qui, personnellement, m’a tellement fait pleurer à 16 ans que ma mère m’utilisait comme serpillière.
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Shippuden, le début de la fin
Vient ensuite Naruto Shippuden et là, on commence à saigner du cœur. Lorsque Sakura se fait un membre du légendaire Akatsuki avec une vieille à ses côtés et que Naruto se farcit un membre immortel de l’Akatsuki en testant son nouveau Rasengan, j’ai commencé à me dire que ça sentait la grillade un peu trop grillée. Pourtant ce n’était pas le pire, car Shippuden a fait naître tous les défauts de Naruto.
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Trop de personnages délaissés
Bien trop de personnages secondaires qui avaient leur importance dans l’examen des ninjas deviennent hélas des ombres dans la suite du récit. Shino, Kiba, Ino, Kankuro ou Rock Lee sont tout simplement évincés de l’intrigue, alors qu’ils apportaient des éléments intéressants à l’histoire de Konoha et à la structure des arts du combat. Après l’ellipse des trois ans, il n’existe plus aucune intrigue engageant des personnages secondaires.
Les Uchiha sont partout et les Sharingan aussi
L’intrigue de la famille Uchiha est la seule qui traverse tous les arcs de l’œuvre. De Sasuke à Madara, en passant par Itachi et Obito, chaque trame voit apparaître à un moment un Uchiha. Ce dernier détient un plan secret qu’il révèle au fil des tomes et personnellement, je le trouve un peu abusé. On a des Uchiha partout, des Sharingan à tire-larigot, des Genjutsu interminables et des pupilles toujours plus pétées les unes que les autres. Si les Uchiha étaient si importants, il fallait nommer le manga Uchiha.
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La Grande Guerre : un bordel sans nom
Ce qui aurait dû être le climax de l’œuvre n’a eu que l’effet d’un vulgaire pétard mouillé. L’arc de la Grande Guerre est un labyrinthe scénaristique sans fin. Ça sort les sept anciennes épées de Kiri alors qu’on ne connaît même pas les actuelles. Ça fait durer des combats contre des inconnus comme les frères d’Or et d’Argent ou les anciens Kage, alors qu’en vrai, on s’en tape. Ça ramène des personnages secondaires qu’on a oubliés car absents depuis 30 tomes. Résultat : je n’ai pas cru à la mort de Neji, alors que vraiment, je chiale pour un rien.
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Le grand méchant qui cache un autre grand méchant qui cache en fait un autre grand méchant
La Grande Guerre révèle aussi le principal point faible de Shippuden : un mauvais méchant. Ou plutôt, un méchant qui change tous les cinq tomes. D’abord Tobi/Obito qui passe de evil master mind à gentil mignon grâce au talk no jutsu (le fait de vaincre les méchants en leur faisant la morale), bon, OK, ça passe. Ça passe car Madara se révèle être le vrai evil master mind, qui avait tout prévu depuis le début pour revenir à la vie et défoncer tout le monde. Mais non, quelqu’un a eu la bonne idée de rajouter la déesse d’un arbre (qui est en fait une extraterrestre) et qui n’a aucun impact émotionnel sur le passé, présent ou futur de nos héros. Du gâchis.
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Naruto n’a aucun talent sinon une quantité illimitée de chakra
OK, Naruto possède un talent particulier pour apprendre des techniques en trois jours. Mais, au-delà de ça, sans le chakra illimité de Kyubi, il se serait fait marcher dessus par tous les personnages, même Tenten. En vrai, Naruto, c’est une brêle.
Allez, on termine sur une bonne note
Pour ne pas me faire agresser à la prochaine Japan Expo, partons en bons termes sur les points forts de Shippuden : des combats longs et haletants comme Shikamaru vs. Hidan ou Sasuke vs. Itachi ; une Grande Guerre qui nous a procuré quelques frissons comme l’apparition de Madara, et l’ouverture de la huitième porte de Gaï. Évidemment, le flashback de Nagato, la mort de Jiraya, et Pain qui part en vacances à Konoha, c’était une master class.
Encore une fois, ce n’est qu’un avis personnel, vous avez entièrement le droit d’aimer Gaara avec les cheveux longs et regarder Boruto. Sur ce, je retourne lire Bleach pour comprendre comment Ichigo a pu apprendre le Bankaï en 3 jours alors qu’il faut 1 000 ans pour le maîtriser. Bisous.