Jeudi 28 mars, un homme masqué a pénétré à l’intérieur du Museo Diocesano de Carpi, en Italie, direction l’exposition “Gratia Plena” et son auteur, l’artiste Andrea Saltini. Armé d’un couteau, l’anonyme a lacéré une des œuvres exposées, INRI (San Longino) avant de s’en prendre au peintre lui-même, qui a tenté de parer les coups mais a tout de même été touché. Il a reçu par la suite quatre points de suture au niveau du cou, rapporte Hyperallergic.
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Cette agression est le point culminant d’une polémique qui ne faisait qu’enfler depuis l’ouverture de l’exposition, qualifiée de blasphématoire par une partie du public. 30 000 personnes sont allées jusqu’à signer une pétition demandant la fermeture de l’événement tandis que d’autres ont organisé une manifestation contre l’événement et un exorcisme contre l’évêque Erio Castellucci qui en avait autorisé la tenue.
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Parmi la vingtaine d’œuvres exposées, les peintures mises en cause représentent des scènes religieuses détournées. INRI (San Longino), la toile lacérée montrait par exemple Jésus-Christ post-crucifixion, en train de recevoir une fellation de la part de Longin le centurion, le soldat qui aurait percé le torse du Christ pour s’assurer qu’il était bien mort après son passage sur la croix. Parmi les œuvres épargnées par l’assaillant, on retrouve un Jésus enfant assis face à Marie-Madeleine, dont la légende persistante indique qu’elle se prostituait.
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Le 4 mars dernier, soit deux jours après l’ouverture de l’exposition, le musée avait publié un communiqué assurant que “Gratia Plena” ne contenait “aucune image blasphématoire ou irrévérencieuse”. L’exposition devrait rouvrir ce samedi 6 avril, l’artiste ayant affirmé à Hyperallergic qu’il se remettait de sa blessure au cou et espérait bientôt pouvoir “remettre l’art au centre” des discussions.