Pourquoi la Frida Kahlo Corporation attaque en justice des fournisseurs sur Amazon ?

Publié le par Konbini arts,

© Bettmann/Getty Images

Frida Kahlo doit se retourner dans sa tombe.

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La Frida Kahlo Corporation (FKC) est l’entreprise qui gère le respect du code de propriété intellectuelle de Frida Kahlo, de ses œuvres et de son image. Hyperallergic nous apprend que l’entreprise a décidé d’attaquer en justice des fournisseurs sur Amazon, les accusant d’avoir vendu des produits exploitant l’image de la peintre mexicaine et de ses œuvres sans avoir obtenu d’autorisation.

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Alors que deux plaintes ont été déposées devant un tribunal du district de l’Illinois, le nombre exact des vendeurs en ligne, qui se cachent sous des pseudonymes, n’a pas été divulgué, ni le montant des bénéfices effectués. Les avocat·e·s demandent le paiement de dommages et intérêts s’élevant à 2 millions de dollars ou la totalité des bénéfices réalisés sur ces produits.

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“Les tactiques utilisées par les accusés pour dissimuler leur identité ainsi que l’étendue complète de leurs opérations illicites et de leurs liens rendent pratiquement impossible pour le plaignant de connaître la véritable identité des accusés et le fonctionnement précis de leur réseau de contrefaçon”, ont déclaré les avocats de FKC, précisant que les vendeurs opéreraient aussi sur des forums de discussions et des messageries privées pour passer à travers les mailles du filet.

Ces accusations visent des “versions contrefaites” d’imprimés détenus par la Frida Kahlo Corporation, comme ces pastèques, ces feuilles de palmier et ces fleurs qu’on peut retrouver dans ses tableaux. Les fournisseurs les auraient exploités sous forme de cosmétiques, de jouets, de masques, de boissons, d’appareils photos, d’accessoires de tabac ou d’ustensiles de cuisine.

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La FKC a été fondée par la nièce de Frida Kahlo, Isolda Pinedo Kahlo, et par sa fille Maria Cristina Romeo Pinedo. La société – qui possède près de trente marques affiliées à l’image de la peintre, allant de la parfumerie à la gravure – est majoritairement détenue par Carlos Dorado, un homme d’affaires vénézuélien qui en est aujourd’hui le principal actionnaire. En 2021, une Barbie à l’effigie de l’artiste a par exemple été commercialisée grâce à la FKC et contre le gré de la petite-nièce de Frida Kahlo, Maria Cristina Romeo Pinedo, qui ne veut pas voir l’art de cette grande communiste être corrompu à des fins capitalistes.