Des pirates informatiques ont revendiqué sur le dark web une cyberattaque en mai contre la maison d’enchères d’œuvres d’art Christie’s et ont menacé de dévoiler les données personnelles de riches collectionneur·se·s, a rapporté le New York Times. Dans un message posté ce lundi 27 mai sur le dark web, le groupe RansomHub a affirmé avoir eu accès à des informations sensibles sur les collectionneur·se·s d’art les plus prospères de la planète en publiant quelques noms et dates d’anniversaires, selon le New York Times.
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Même s’il est quasiment impossible de vérifier les allégations de ce groupe de pirates informatiques, des spécialistes en cybersécurité les jugent plausibles. RansomHub a diffusé un compte à rebours jusqu’au 31 mai, au terme duquel il menace de dévoiler les données qu’il aurait en sa possession, rapporte encore le New York Times. Interrogée par l’AFP, une porte-parole de Christie’s, propriété de la holding Artémis du milliardaire français François Pinault, a répondu : “Notre enquête a conclu qu’un tiers avait eu un accès non autorisé à certaines parties du réseau de Christie’s.”
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“Le groupe derrière cet incident s’est emparé d’une quantité limitée de données personnelles liées à certains de nos clients mais il n’y a aucune preuve que des données financières ou contractuelles aient été compromises”, a-t-elle assuré dans un courriel. La prestigieuse maison d’enchères, basée à Londres, New York et Paris, qui brasse chaque année des milliards de dollars sur le marché de l’art, a ajouté avoir informé les autorités gouvernementales de contrôle et de régulation ainsi que les client·e·s touché·e·s.
Christie’s avait indiqué mi-mai à l’AFP avoir subi une cyberattaque perturbant son site internet où se déroulait une partie des enchères de la semaine du printemps des ventes d’œuvres d’art dans la capitale culturelle et financière des États-Unis, avec ses concurrentes Sotheby’s et Phillips. Mais la société avait assuré avoir “géré” ce “problème de sûreté technologique” et fait état de 640 millions de dollars de ventes dominées par des œuvres de Warhol, Van Gogh et Hockney.
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Les deux tiers des acheteur·se·s viennent d’Amérique du Nord et d’Amérique latine. Le reste de Chine et de pays du Golfe. Dans le contexte des guerres en Ukraine et au Proche-Orient, avec moins d’acheteur·se·s russes sur le marché, les ventes aux enchères mondiales d’œuvres d’art ont atteint 14,9 milliards de dollars en 2023 contre 16 milliards en 2022 (- 14,5 %), année de sortie de la pandémie qui avait crevé tous les plafonds.