Alors que le constat de l’évolution rapide des intelligences artificielles créatives et de leur bafouement du droit d’auteur·rice est fait, nous sommes tombées sur une photographie, repérée par le journaliste Julien Simon, qui nous a grandement perturbées.
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À première vue, tout semble normal. Une pré-adolescente pose dans sa chambre, assise à son bureau, au beau milieu d’un décor qui reprend la tradition des photos prises devant des ordinateurs dans les années 2000, façon Tom de Myspace. Son mur est rempli de posters. Sur son lit reposent des objets divers et variés. Plus loin, sa table de chevet et une guitare. Devant elle, un ordinateur et quelques babioles.
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Sauf que rien n’est normal sur cette photo, tout est irréel. Comme le rapporte Julien Simon, cette image a été générée par Midjourney, un logiciel d’intelligence artificielle créative qui crée des illustrations à partir d’une base de données et d’un texte. Cette ado semble plus vraie que nature, et sa chambre aussi, à l’image de ces banales photos de soirée qui ont rendu l’Internet zinzin.
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À y regarder de plus près, et c’est là que ça devient horrifique, on remarque que “rien ne va”. Les visages sur ses posters sont à moitié effacés ou ressemblent à celui de Voldemort. Beaucoup de babioles sont non identifiées, dont la bobine figurant sur son lit ou le réveil sur sa table de chevet. Et pour finir, la gazinière-clavier-table de mixage en face d’elle n’a aucun sens. Si l’IA créative suscite débat, fascination ou révolte, elle nous offre tout de même de grands moments de cringe et d’horreur.