Pour sa 45e édition, le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand met encore les productions YouTube à l’honneur

Publié le par Damien Garcia,

Affiche du Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand

Après un grand succès en 2022, la section Pop-Up revient pour une nouvelle édition. Cette catégorie présente cinq fictions françaises, déjà disponibles sur la plateforme YouTube.

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Apparue l’an dernier, la catégorie Pop-Up met en lumière la fiction sur YouTube et traduit la volonté du festival de créer une passerelle entre la création numérique émergente et les festivals de cinéma.

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Pour cette 45e édition, cinq courts-métrages sont nommés dans la catégorie Pop-Up et le gagnant remportera le “prix YouTube du court-métrage de fiction”, d’une valeur de 5 500 euros.

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Je vous ai sélectionné mes trois réalisations préférées.

Disclaimer : Il n’y a pas d’ordre dans ce Top 3.

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Le figuier, de Jimmy Conchou

Champ-contrechamp. Plan large. Simple mais efficace. Le format court et la simplicité de cadre met en valeur les acteurs et le texte, à caractère humoristique. Si ce n’est pas le genre de réalisation dont je suis habituellement friand, l’interprétation juste des acteurs rend le tout agréable et drôle.

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Ulyx, d’Émeric Leprince et Hugo Roblin

Je ne pensais pas éprouver un jour des sentiments pour un robot de piscine. On se fait rapidement au scénario loufoque du film, et c’est en partie l’esprit shōnen de l’œuvre qui m’a séduit. Comment ne pas s’attacher à ce petit robot de piscine, prêt à tout pour se libérer de ses chaînes, comme par exemple à s’enfuir pour conquérir son rêve de toujours, l’océan.

Au départ, quand j’ai vu que le protagoniste de l’œuvre était un robot qui nettoie des piscines, je m’attendais à ce que les 20 minutes de visionnage soient longues. Pourtant, je n’ai pas vu le temps passer et, cerise sur le gâteau, il y a même un message de prévention dans le film.

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Hippocampe, d’Éléonore Costes et Amaury Dequé

Le meilleur pour la fin… OK, il y a carrément un classement dans ce Top 3. De toute façon ça se voit, plus j’ai aimé, plus j’écris. Dans Hippocampe, on vit le quotidien d’une femme qui essaye de faire le deuil de son père décédé. Le déroulé lent, presque en temps réel, rend l’immersion totale, on partage sa peine.

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En sortant d’une salle, la seule chose que je sais dire d’un film, c’est qu’il y a eu beaucoup de longueur. Ici, le court-métrage en est truffé, mais le terme n’est plus péjoratif. Toutes ces “longueurs” sont bien amenées. Les plans lents permettent de transmettre au spectateur l’intensité du deuil. Superstitieux, le personnage principal est sujet à des crises d’angoisse et cherche une explication, pour finalement revenir à ce qu’il y a de plus simple dans la vie, le rien. C’est le message qu’essaye de transmettre ce film, la vie est un éternel recommencement et il faut accepter de n’être rien et d’un jour retourner au rien.

C’est un film intime, puisque la réalisatrice et actrice principale, Éléonore Costes, joue son propre rôle. Si vous prenez le temps de regarder ce court-métrage, alors ajoutez dix minutes de plus pour le making of, dans lequel elle se confie sur le tournage : “Je n’ai presque pas joué tellement j’étais dans cet état-là au moment du tournage.”