Hannah Darabi est née, a grandi et a fait ses études à Téhéran. Aujourd’hui basée à Paris, elle continue de faire de son pays natal le sujet principal de ses travaux de recherche photographique. Cet été, à Arles, l’artiste et chercheuse expose un projet, intitulé “Soleil of Persian Square”, cher à l’enfant qu’elle était et qui écoutait avec ses parents la musique pop.
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La particularité de cette musique – bien qu’iranienne – était de venir de l’étranger et plus particulièrement des États-Unis puisque les artistes iranien·ne·s qui la créaient étaient exilé·e·s. Les images accolées à cette musique dans les clips ou sur les pochettes de disque venaient donc de l’autre côté du globe : “C’était des objets en rapport avec notre culture, mais qui étaient produits ailleurs”, explique-t-elle.
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Pour “faire la paix” avec une histoire nationale populaire en partie façonnée par des exils, Hannah Darabi s’est intéressée aux paysages de Tehrangeles, ces quartiers dans lesquels la communauté perse de Los Angeles et de Californie du Sud habite. Elle est partie à la recherche “des traces de cette diaspora à travers des écritures en farsi”, des visages de son enfance, des âmes entre deux pays. Ses images, très cinématographiques, promettent au public de “découvrir la pop iranienne à travers des paysages californiens”, sourit-elle à Arles.
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Le projet d’Hannah Darabi “Soleil of Persian Square” est exposé jusqu’au 27 août 2023 dans le cadre des Rencontres de la photographie d’Arles.
Konbini, partenaire des Rencontres de la photographie d’Arles.
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