La famille du compositeur juif Leonard Bernstein a défendu mercredi la décision controversée de Bradley Cooper de porter une grosse prothèse nasale pour incarner le légendaire chef d’orchestre dans un nouveau film.
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L’acteur américain, qui a écrit et réalisé lui-même Maestro, son nouveau long-métrage dans lequel il incarne M. Bernstein, a fait polémique cette semaine lorsque la bande-annonce a été publiée en ligne. En cause : le port d’un faux nez proéminent accusé d’alimenter les stéréotypes sur les Juifs.
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Certains détracteurs ont dénoncé ce choix artistique en l’assimilant au “blackface”, cette pratique longtemps utilisée par les acteurs blancs qui se noircissaient le visage pour incarner des rôles d’hommes noirs. Ils estiment ainsi que Bradley Cooper se rend coupable de “jewface”.
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Mais les trois enfants du compositeur de la comédie musicale West Side Story ont pris la défense de l’acteur mercredi sur le réseau social X – anciennement Twitter. Ils affirment être “parfaitement d’accord” avec sa décision “d’utiliser des artifices pour amplifier sa ressemblance” avec leur père.
“Il se trouve que Leonard Bernstein avait un beau et gros nez”, ont réagi Jamie, Alexander et Nina Bernstein dans leur communiqué. “Nous sommes également certains que notre père n’aurait pas eu de problème avec cela.”
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Fils d’immigrés juifs ukrainiens, M. Bernstein est décédé en 1990 mais reste l’un des compositeurs et chefs d’orchestre les plus connus de tous les temps.
L’Américain a notamment dirigé l’Orchestre philharmonique de New York et reste dans les annales pour sa partition de West Side Story, succès majeur de Broadway.
Avec Maestro, Bradley Cooper (A Star Is Born, Very Bad Trip) aborde la relation tourmentée de M. Bernstein avec sa femme, Felicia Montealegre, interprétée par Carey Mulligan. Le film, qui doit être présenté à la Mostra de Venise, pourrait en faire un prétendant à l’Oscar du meilleur acteur.
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La question de savoir si les acteurs, en particulier blancs, doivent incarner ou non des personnages réels issus de minorités ethniques agite Hollywood depuis plusieurs années et s’est récemment étendue aux rôles de personnages juifs.
Helen Mirren a par exemple suscité la controverse en interprétant l’ancienne Première ministre israélienne Golda Meir dans le film Golda, sorti cette année.
Les enfants Bernstein ont, eux, félicité M. Cooper pour “la profondeur de son engagement”.
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“Cela nous brise le cœur de voir des représentations erronées ou des malentendus sur ses efforts”, ont-ils ajouté. Pour eux, les critiques sont plutôt “une tentative malhonnête de rabaisser d’un cran une personne qui a réussi – une pratique que nous avons trop souvent observée à l’encontre de notre propre père”.