En écoute : le mouvement Black Lives Matter en 18 chansons

Publié le par Naomi Clément,

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Pitchfork vient de concocter une playlist regroupant quelques-uns des morceaux qui ont accompagné le mouvement Black Lives Matter, nous rappelant au passage qu’aux États-Unis, musique et cause noire ont toujours été inextricablement liées.

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Depuis l’émergence du mouvement Black Lives Matter en 2013, nombreux sont les artistes à s’être élevés pour revendiquer leur identité noire et dénoncer le racisme ambiant aux États-Unis. Du Lemonade de Beyoncé au dernier album de sa cadette Solange, A Seat at a Table, en passant par To Pimp a Butterfly de Kendrick Lamar, sans oublier des titres comme “16 Shots” de Vic Mensa ou “Sacrifice” de V V Brown… les exemples ne manquent pas à l’appel. Nous avions d’ailleurs discuté de cette nouvelle vague de militantisme artistique en mars dernier avec l’historien François Durpaire, qui nous avait alors expliqué :

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“Lorsque Barack Obama a été élu, il y a eu une sorte d’état de grâce (peut-être fictif) sur l’idée d’une société américaine devenue post-raciale […] Et puis, au cours des deux mandats d’Obama, il y a eu ces problèmes avec la police, avec la justice, l’affaire Trayvon Martin, la mort de Michael Brown… […] Et donc, en fin de mandat, ces artistes se dressent.”

Partageant ce même constat, Pitchfork vient de publier une liste non exhaustive des titres qui se sont faits l’écho du mouvement Black Lives Matter. L’idée que les vies noires comptent peut se trouver tout au long de l’histoire de la musique, qu’il s’agisse de Billie Holiday et de son ‘Strange Fruit’, qui souligne la cruauté du lynchage, ou du ‘Say It Loud –I’m Black and I’m Proud’ de James Brown, qui appelle à ce que les Noirs renforcent leur estime de soi”, explique le journaliste Corey Smith-West dans les colonnes de Pitchfork, avant de poursuivre, quelques lignes plus bas :

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“Les racines du gospel se trouvent dans les champs, où les esclaves créaient une forme de résistance en chantant tous ensemble. La naissance du blues, le précurseur du rock’n’roll, a été initiée par des artistes noirs qui ont voulu chanter le malheur de la vie post-esclavagiste dans le Sud des États-Unis. Le jazz fut le produit dérivé de musiciens noirs, qui ont voulu explorer les traditions musicales européennes des décennies après avoir été destitués des leurs. La soul et le funk ont été façonnés par une industrie musicale marquée par la ségrégation raciale. À ses débuts, le hip-hop était un moyen pour la jeunesse noire de dépeindre verbalement les challenges de la vie urbaine. La musique électronique telle que nous la connaissons doit beaucoup à l’émergence de la house dans la communauté queer et noire des clubs underground de Chicago.”

Une playlist remplie d’histoire, à savourer ci-dessous :

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À lire -> Pourquoi une nouvelle génération d’artistes américains embrasse la cause noire