Chaque année depuis 1955, le prix Niépce, “considéré comme le Goncourt de la photographie”, note l’AFP, distingue et récompense le travail d’un·e photographe professionnel·le de moins de 50 ans. Cette année, la prestigieuse récompense – qui dote le nom gagnant de 15 000 euros – a été décernée à Juliette Agnel, “spécialiste des paysages de l’extrême, du Groenland au Pays Dogon”.
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Représentée par la galerie Clémentine de la Féronnière, Juliette Agnel a suivi des études en arts plastiques et ethno-esthétisme qui l’ont menée à une décennie de travail sur le continent africain et des travaux de recherche sur “les paysages extrêmes et les forces naturelles au Groenland en 2018, au Soudan en 2019 et depuis 2021 dans les grottes préhistoriques d’Arcy-sur-Cure”, dans l’Yonne, déroule le prix Niépce.
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Dans sa lettre d’intention au jury du prix, Juliette Agnel confiait son “besoin d’un paysage de l’extrême”, magnifié dans ses somptueuses images prises à la “camera obscura numérique fixée au toit de [sa] voiture afin d’apprivoiser les terres de glace” en Islande. Cinématographiques et vertigineuses, ses photographies retouchées plongent le public dans une observation silencieuse qui lui fait reconsidérer sa place au sein de l’univers, comme une “vision métaphorique de l’inconnu”.
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À travers son travail aux confins du surnaturel, elle convoque l’histoire des lieux qu’elle immortalise et leur confère un aspect magique qui transcende les normes spatiotemporelles. “Au Groenland, au Soudan, dans le Pays Dogon, dans le Finistère ou dans une grotte ornée, c’est la même quête que je poursuis inlassablement : saisir ce qui nous unit en profondeur en rappelant que le petit corps d’Homme est un fragment signifiant du cosmos”, conclut l’artiste qui exposera son travail cet été aux Rencontres d’Arles.
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