Pour Petit Biscuit, cette année commence aussi bien que 2017 ne s’est terminée. Après la sortie en grande pompe de son premier album Présence le 10 novembre dernier, le jeune prodige de l’électro natif de Normandie viendra le défendre ce vendredi 9 février sur la scène des Victoires de la musique, où il est également nommé dans la catégorie “Album révélation”. Quelques jours avant cet événement, le 1er février, l’artiste est revenu à ses racines pour se produire sur la scène du Zénith de Rouen, la ville qui l’a vu grandir. Une première en deux ans, et donc forcément un grand moment pour l’artiste.
Publicité
“C’était très important pour moi de revenir là où tout a commencé. J’avais besoin de montrer aux gens avec qui j’ai grandi que le projet ne fait qu’avancer. Cela fait deux ans que je monte sur scène, et cela fait deux ans aussi que je n’étais pas revenu à Rouen. Pendant tout ce temps, j’ai évolué sur tellement de points dans le live, j’avais particulièrement envie de communiquer cette énergie que j’ai sur scène avec les Rouennais, c’était une super date à la maison avant de repartir à l’aventure !”
Publicité
Un nouveau clip pour fêter ça
Et puisqu’il s’agit d’un moment symbolique, Petit Biscuit a également choisi cette date pour dévoiler le clip de “Problems”. Sur cette collaboration internationale avec le producteur norvégien Lido, adepte du new jack swing, Petit Biscuit a choisi de laisser une place importante à son invité, qui a quitté sa casquette de beatmaker pour donner de la voix au morceau. Une prouesse vocale d’ailleurs saluée par l’artiste français.
Publicité
“Lido et moi nous sommes rencontrés à Paris en juillet 2017. À cette époque, je ne le connaissais pas en tant que chanteur mais j’adorais ses productions. Il m’a fait écouter quelques démos de topline et j’ai tout de suite senti que son timbre de voix s’associait parfaitement avec une production que j’avais réalisée quelques mois auparavant : quelque chose entre la house, la pop et la funk. Résultat ? Le côté R&B de Lido, ses paroles et son flow donnent vraiment du poids au titre.”
À l’écoute, impossible de lui donner tort tant la voix de Lido sublime les notes enivrantes du morceau. Et puisque ce titre est si spécial pour son auteur, rien d’étonnant alors à ce qu’il bénéficie désormais de son propre clip.
Visuellement magnifique et très sensuelle, la vidéo réalisée par Tony T. Datis nous ouvre les portes de l’amour, pendant que le chanteur, en proie à une mélancolie nocturne, se remémore sa rencontre avec sa dulcinée. Pour illustrer ses propos, on retrouve, dans des décors joliment mis en lumière, plusieurs protagonistes vivant pleinement leurs émois, qu’il s’agisse de papillons, de chats, d’enfants, et de Petit Biscuit lui-même qui semble vivre un véritable coup de foudre. “C’est le vrai premier clip non-animé dans lequel j’ai tourné. Nous voulions mettre en scène plein de premiers contacts, de situations de rapprochements”, confie l’artiste.
Publicité
Pari réussi pour Petit Biscuit donc, qui avec ce visuel étonnant lance d’une bien belle manière son année musicale. Une année qui s’annonce déterminante dans sa toute jeune mais déjà riche carrière.
Une année chargée pour Petit Biscuit
Il faut dire que le rookie a mûri depuis son émergence sur le devant de la scène en 2015. En trois ans, Mehdi, de son vrai nom, n’a cessé de s’affiner artistiquement. Il a d’abord créé son propre label afin de conserver son indépendance, mais il a surtout cherché à cultiver sa différence artistique. Aujourd’hui, ses sonorités oscillent entre ambient et techno, house et trap music, compositions classiques et arrangements modernistes, pour un résultat qui a définitivement fait ses preuves.
Publicité
Un travail de longue haleine qui lui a donné l’opportunité d’enchaîner les performances en live, en France et partout en Europe. Porté à juste titre par son hit “Sunset Lover”, qui cumule désormais plus de 3,5 millions de streams, l’artiste garde son prochain objectif en ligne de mire, à savoir la 33e cérémonie des Victoires de la musique qui aura lieu ce 9 février. Un pas de plus vers la consécration, mais non sans une certaine pression.
“Je me suis beaucoup préparé pour ce que je vais présenter vendredi soir et je suis un peu stressé car tout est fait minutieusement pour que la surprise se prolonge pendant toute la performance. J’ai vraiment hâte d’y être, je pense que la musique électronique a toute sa place dans les Victoires et j’essaierai de la défendre au mieux.”
Publicité
Celui qui a mis en suspens ses études à l’université Paris-Dauphine pour se consacrer pleinement à sa musique prépare également une nouvelle tournée des Zénith en France, qui se poursuivra ailleurs en Europe, aux États-Unis et même en Asie. Le monde entier lui tend les bras, et le meilleur reste à venir : à seulement dix-huit ans, le wonderkid de l’électro se produira cet été au mythique festival californien Coachella, aux côtés des plus grands tels que Kendrick Lamar, The Weeknd, Eminem et une flopée d’autres artistes tous aussi prestigieux les uns que les autres. Certes, il n’aura pas l’autorisation de boire, mais qui d’autre que lui pourra affirmer fièrement être monté sur une scène aussi prestigieuse à un si jeune âge et avec autant de talent ? Amis américains, soyez prêts à vous ambiancer au son de ce jeune prodige made in France. Lui en tout cas se sent d’attaque.
“C’est une énorme consécration. C’était quelque chose d’irréalisable pour moi il y a trois ans quand tout a commencé dans ma chambre. Je pense être prêt psychologiquement. J’essaie au final d’appréhender ce show comme n’importe quel autre concert, autant à Coachella qu’à Londres, Paris ou Rouen. Partant de ce principe, je suis carrément prêt à tout donner !”
C’est un fait : Petit Biscuit a beau savourer pleinement sa success-story, il garde les pieds sur terre et continue d’apprendre dans tous les domaines : “On a beau voyager énormément, on découvrira toujours des choses nouvelles. C’est valable aussi musicalement, tous les jours j’apprends de nouvelles manières de créer et d’associer avec la musique”. Humble et songeur, Petit Biscuit n’a donc pas fini de nous surprendre.