Paul McCartney explique comment la toute dernière chanson des Beatles a été terminée grâce à une IA

Publié le par Konbini avec AFP,

Sir Paul considère que c’est un phénomène intéressant pour compléter des morceaux pas terminés.

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Les quatre garçons dans le vent sont de retour : une chanson inédite des Beatles enregistrée en utilisant l’intelligence artificielle pour recréer la voix de John Lennon va sortir cette année, a annoncé Paul McCartney.

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Alors que les possibilités de l’IA suscitent craintes et convoitises dans l’industrie musicale, le musicien du légendaire groupe de Liverpool, qui s’apprête à fêter ses 81 ans, a révélé l’information dans une interview diffusée mardi sur BBC Radio 4.

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“Nous en sommes venus à faire ce qui sera le dernier enregistrement des Beatles, c’était une maquette de John à partir de laquelle nous avons travaillé”, a expliqué “Macca”. “Nous venons de terminer et cela va sortir cette année”, a-t-il ajouté. “Nous avons réussi à prendre la voix de John et à la purifier grâce à l’IA pour mixer l’enregistrement”, a-t-il poursuivi.

Il a expliqué que l’idée était venue après la série documentaire réalisée en 2021 par Peter Jackson.
Pour The Beatles: Get Back, le réalisateur de la trilogie du Seigneur des Anneaux avait “sorti la voix de John” d’une cassette en la séparant du piano à l’aide des nouvelles technologies.

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En avril 1970, six mois après la sortie de l’album Abbey Road et un mois avant celle de “Let It Be”, les Beatles ont annoncé leur séparation. Les dix ans de vie commune de Paul McCartney, John Lennon, George Harrison et Ringo Starr ont donné 14 albums best-sellers, près d’un milliard de disques vendus et le tournage de plusieurs films.

Malgré la mort de Lennon en 1980 et d’Harrison en 2001, la “Beatlemania” reste féroce à travers le monde et les possibilités offertes par l’IA ont déjà donné lieu à des tentatives de fans de les réunir, ou de revisiter les dernières œuvres de Paul McCartney avec sa voix de jeunesse.

Phénomène “très intéressant”

Interrogé sur ces développements, McCartney a révélé la préparation de cette nouvelle chanson qu’il n’a pas nommée. La BBC estime qu’il s’agit “probablement” d’une composition de Lennon datant de 1978, appelée “Now and Then”, déjà envisagée pour une compilation en 1995. Elle figurait dans une cassette intitulée “Pour Paul” enregistrée par Lennon peu avant son assassinat à New York en 1980. La veuve du musicien, Yoko Ono, l’avait remise ensuite à son destinataire. Paul McCartney n’avait pas caché depuis vouloir donner au morceau une nouvelle vie, mais avait toujours expliqué que le projet n’avait jamais abouti en raison de l’opposition de George Harrison qui ne l’aimait pas.

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L’apparition de l’IA dans l’industrie musicale pose d’énormes questions financières et éthiques. Le procédé est utilisé pour recréer des œuvres de musiciens de renom. De fausses œuvres d’artistes comme Eminem, Drake, The Weeknd ou Oasis ont été créées grâce à l’intelligence artificielle.

Le chanteur britannique Sting a récemment prédit une “bataille” des artistes pour “défendre [leur] capital humain contre l’IA”. “On ne peut pas laisser les machines prendre le contrôle, il faut être prudents”, a expliqué l’ancien chanteur de Police, âgé de 71 ans. “Peut-être que pour la musique électronique, ça marche. Mais pour les chansons, qui expriment des émotions, je ne crois pas que je serais ému”.

De son côté, Paul McCartney a jugé le phénomène “très intéressant” : “C’est quelque chose que nous sommes tous en train d’appréhender en ce moment, d’essayer de comprendre ce que cela veut dire”.
“Il y a un bon côté et un côté effrayant, on va voir où ça mène”, a-t-il ajouté.

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Le musicien, auteur notamment de “Yesterday”, la chanson la plus radiodiffusée au XXe siècle, reste hyperactif. Il a mené une riche carrière solo et est devenu, encore l’année dernière, quelques jours après avoir soufflé ses 80 bougies, la tête d’affiche la plus âgée du mythique festival anglais de Glastonbury. “Sir Paul” s’exprimait mardi à l’occasion de l’ouverture fin juin d’une exposition de 250 photos inédites des Beatles qu’il a prises à leurs débuts, en 1963 et 1964, à la National Portrait Gallery de Londres.