“Préparez votre pass sanitaire” : il devient obligatoire pour aller au cinéma, au musée ou dans des établissements sportifs, suscitant une polémique jusqu’au parlement alors que le nombre des contaminations a bondi de 140 % en une semaine.
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Intervenant à l’issue du Conseil de défense à l’Élysée, Jean Castex a cherché à rassurer sur l’application du pass sanitaire. Ce dernier est exigé depuis mercredi matin dans les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes, contre 1 000 auparavant, mais une tolérance d'”une semaine” sera accordée pour faire de la “pédagogie”, selon le Premier ministre. Viendra ensuite “le temps des sanctions”.
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Les responsables d’établissements culturels – tout comme les cafés et restaurants à partir de début août – devront le contrôler à l’entrée, mais ils ne seront pas chargés de la “vérification de l’identité” des personnes qui le présentent. Ces contrôles s’annoncent fastidieux. Comment gérer au cinéma du Grand Rex, à Paris, “1 200 personnes alors que les spectateurs arrivent un quart d’heure avant et qu’il faut 20 à 25 secondes pour contrôler chaque personne ?“, s’interroge Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français.
Les effets se font d’ailleurs déjà sentir. Si les fans de Kaamelott se sont rués aux avant-premières du film mardi, la veille de l’entrée en vigueur du pass sanitaire, avec 206 000 billets vendus, certains cinémas sont déçus des résultats du film tant attendu mercredi au box-office. “Le jour de sortie de Kaamelott on aurait dû avoir beaucoup plus de gens“, se désole François Garcès, directeur du Megarama à Bordeaux dans les colonnes de 20 minutes. “Le pass sanitaire a un effet dissuasif.”
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Il raconte également qu’un appel téléphonique sur deux depuis une semaine concerne le pass sanitaire. “Il y en a beaucoup qui font demi-tour parce qu’ils n’ont pas leurs résultats à temps pour leurs tests ou parce qu’ils sont en cours de vaccination. Il y a tellement de cas différents pour lesquels les gens ne peuvent pas accéder à la salle, que ça pénalise un peu au niveau des entrées.”
Pour que l’entrée en salles soit la plus fluide possible, les cinémas recommandent donc de venir en avance et de réserver sa place en ligne. Une tolérance sera également accordée pour les jeunes cet été, période de sortie de films familiaux et pour la jeunesse. Certains cinémas autoriseront également aux spectateurs de tomber les masques, si leur QR code est valide. D’autres établissements conserveront en revanche le port du masque obligatoire en salles.
Contournement des restrictions
Pour certains, le pass ne passe carrément pas. Mercredi, plusieurs centaines de personnes ont participé à une nouvelle manifestation, tandis que des dizaines d’autres se sont introduits dans l’hôtel de ville de Chambéry (Savoie), pour y décrocher symboliquement le portrait officiel du président Emmanuel Macron.
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Côté cinéma, certaines salles se sont organisées pour contourner les restrictions et abaissent leur jauge à 49 spectateurs pour éviter le pass sanitaire. C’est notamment le cas de petites salles, dont la jauge dépasse rarement les 50 personnes en tant normal, ou celles qui n’ont pas eu le temps de s’équiper de lecteurs de QR codes.
Cependant, cette organisation risque de ne pas pouvoir durer puisque c’est la capacité d’accueil de la salle et non le nombre de spectateurs qui sera pris en compte dans l’application du pass sanitaire. “La jauge de 50 personnes, retenue comme seuil d’application du pass sanitaire dans certains établissements recevant du public, est déterminée en fonction de la capacité d’accueil de cet établissement et non en fonction de l’occupation réelle des lieux”, a affirmé la direction générale de la santé (DGS) à France Info, mercredi 21 juillet. “Il n’est pas possible pour une salle ayant une capacité d’accueil de plus de 50 personnes d’abaisser sa jauge, sous peine de sanction pour non-application du pass sanitaire.”