Partir un jour, qui retenait notre attention dans le cadre du magazine Court-circuit et sur Arte.tv, vient d’être récompensé aux César. Il a reçu la statuette du meilleur court-métrage de fiction.
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Après avoir réalisé des documentaires, Amélie Bonnin tourne sa première fiction, un court-métrage coloré à la frontière des genres, à la fois romantique et social, avec Juliette Armanet et Bastien Bouillon. Le bac en poche, Julien a quitté sa petite ville natale pour se construire une vie plus grande à la capitale, laissant ses souvenirs derrière lui. Il est aujourd’hui romancier publié et futur papa, mais il faut revenir. Et ce jour-là, ses souvenirs lui sautent au visage, entre deux paquets de Pépitos.
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Partir un jour est une comédie romantique assumée, traversée par la question sociale des transfuges de classe. C’est aussi une petite comédie musicale, ou plutôt un “film avec des chansons” pour reprendre les mots de la réalisatrice, sans les flonflons, dans un style beaucoup plus naturaliste, planté dans un décor d’hypermarché et de piscine municipale de province.
Le film est habillé de reprises de chansons populaires, ancrées dans l’imaginaire collectif de toutes les France, comme “Partir un jour” des 2Be3, “Bye Bye” de Ménélik, “L’Encre de tes yeux” de Francis Cabrel ou “Tu m’oublieras” de Larusso, et ses personnages expriment en chansons ce qu’ils ne parviennent pas à formuler avec des mots.
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On a aperçu Bastien Bouillon dans de nombreux seconds rôles au cinéma et on se souvient de lui, notamment chez Valérie Donzelli. Il est ici Julien, grand enfant maladroit et jamais vraiment honnête, coincé entre condescendance et culpabilité de ne plus appartenir à son milieu d’origine. Juliette Armanet est Caroline, son amour de jeunesse, et elle fait perdre son latin à Julien avec sa répartie gouailleuse. Elle est restée et elle est aujourd’hui caissière. “Mais tu peux le dire, ce n’est pas gros mot.”
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