On pourrait croire que l’image vient tout droit des années 1960 et, apparemment, on pourrait aussi croire qu’elle a été générée par une intelligence artificielle. C’est en tout cas ce qu’a pensé une compétition photo organisée à Sydney, qui a par conséquent décidé d’exclure la photo et son autrice, Suzi Dougherty. De son propre aveu, confié à Artnet, l’organisateur du concours Iain Anderson est un peu “parano concernant l’intelligence artificielle”.
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Il y a sans doute de quoi, sachant à quel point les IA font débat au sein des communautés artistiques. En septembre 2022, un tableau primé par un concours faisait scandale, justement parce qu’il avait été généré par une IA. En avril dernier, l’artiste Boris Eldagsen refusait un Sony World Photography Award attribué à une œuvre artificielle qu’il avait soumise afin de “découvrir si les concours étaient préparés à l’envoi d’images générées par intelligence artificielle”. Cet été, c’est la couverture de l’édition bulgare de Glamour qui fait la polémique parce qu’elle a été entièrement générée par une IA.
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Iain Anderson a avoué que ce sont les têtes des mannequins qui l’avaient induit en erreur : “L’ambiance générale paraissait fausse. C’est juste une photo très bien prise. Son fils est très beau, il ressemble à un mannequin. Trop beau pour être réel.” Ce sont sans doute également les deux mannequins avec lesquels le fils de Suzi Dougherty a posé qui ont induit en erreur l’équipe du concours. Leur air bizarre vient tout simplement du fait qu’ils sont inanimés, le duo mère/fils les ayant trouvés le temps d’une expo immersive intitulée “Gucci Garden Archetypes”. Le photoshoot improvisé a été pris au téléphone.
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L’actrice et photographe amatrice a avoué “ne pas y connaître grand-chose en intelligence artificielle” : “J’ai toujours pensé que ça donnerait quelque chose de plus éthéré et numérique.” L’affaire prouve les tumultes suscités par l’essor de l’intelligence artificielle et les peurs que le sujet charrie.