Admirer les berges de Seine lors d’un trajet privé en bateau entre les deux monuments les plus visités de la capitale, pour 145 euros : l’expérimentation du “taxi Seine Paris” a été lancée la semaine dernière en vue des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et d’être pérennisée ensuite. Proposé par l’Office du tourisme (Paris je t’aime), la Communauté portuaire de Paris (CPP) et le port (Haropa), ce nouveau service sollicitera dix bateaux pouvant transporter des groupes jusqu’à six personnes entre le Louvre et la tour Eiffel.
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Un trajet de 15 à 20 minutes, réservable en ligne jusqu’à 24 heures à l’avance et que les bateaux s’engagent à accepter ou non en quelques minutes. Ces petits bateaux appartiennent à des sociétés de croisière privée comme celle de Philippe Fournié, qui prévoit de mettre à disposition son bateau à moteur vénitien des années 1960. “L’idée est de faire matcher une demande potentielle de clients qui veulent se déplacer autrement, et des compagnies qui peuvent avoir des périodes d’inactivité entre des croisières classiques”, explique-t-il à l’AFP.
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Quant au prix, “il faut que ça reste motivant et attractif pour les opérateurs”, souligne-t-il, rappelant qu’une “croisière d’une heure, une heure et demie coûte entre 400 et 1 000 euros suivant le bateau”. “Divisé par six, ça fait 25 euros. Un bateau de croisière traditionnelle [bateau-mouche], c’est entre 15 et 20 euros pour un tour d’une heure”, abonde Olivier Jamey, président de la Communauté portuaire, qui dit s’être aussi inspiré de “ce qui se faisait à Venise”, ville référence pour le transport privé fluvial.
Ce service est lancé à quelques semaines des JO pendant lesquels 15 millions de personnes sont attendues dans la capitale, notamment sur les sites d’épreuves de la Concorde et la tour Eiffel. Avec respectivement 8,9 et 6,3 millions de visiteur·se·s en 2023, le Louvre et la tour Eiffel sont les monuments les plus visités de Paris, qui a accueilli l’an passé 36 millions de touristes. À terme, après les JO, M. Jamey voit sur cette “ligne fixe” un “potentiel d’une cinquantaine de bateaux quand le service sera rodé”. Dans la phase d’expérimentation, il juge “probable” de faire le constat “qu’il n’y ait pas assez de disponibilité”.
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