Diffusé ce vendredi 22 septembre, l’album très attendu de Niska reprend les codes du charo en les élargissant. Avec de bons featurings et une prod de qualité, Commando est un succès annoncé.
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Cela fait désormais deux ans que Niska déploie ses ailes de charo(gnard) pour s’élever au-dessus du rap français. En 2015 déjà, sa mixtape Charo Life contenant le fameux “Freestyle PSG” lui avait permis de laisser son empreinte dans le rap jeu, ses gimmicks et ses chorégraphies étant parées pour être reprises (notamment par les stars du foot) en boucle. Depuis, le rappeur de l’Essonne a fait preuve d’une formidable productivité, enchaînant les projets de grosse ampleur. Après une participation remarquée sur le morceau à “Sapés comme jamais” de Maître Gims, Charo invitait en 2016 Booba et SCH sur son premier album Zifukoro.
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Aujourd’hui, Niska s’envole encore plus haut avec son nouvel album, Commando, le projet rap le plus attendu du mois. En effet, le tube “Réseaux”, sorti en juillet dernier, avait même fini par détrôner en France l’entêtant “Despacito” sacrant le rappeur roi du streaming mais aussi maître du gimmick. En effet, qui n’a pas chanté “elle fait la go qui connaît pas Charo” cet été ?
Avec Commando, impossible donc de ne plus connaître Charo. Sur ce nouvel album dominé par les bangers “Réseaux” ou “Chasse à l’homme” et ponctué de featurings prestigieux, Niska nous rappelle qu’il est une figure du rap sur laquelle il faut compter. S’il chante avec Booba (“À c’qui paraît, la trap a fait son temps. Ils racontent que d’la merde, regarde, nous, on brasse encore”), Niska ne donne pas que dans les instrus trap classiques mais continuer de teinter son rap de sonorités africaines invitant même le roi de l’afro-trap MHD sur le morceau “Versus”. En 2015, il expliquait d’ailleurs à Yard : “Quand tu écoutes mes morceaux, tu entends beaucoup l’Afrique.”
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Pour cet album, Niska s’est aussi entouré de la crème des beatmakers actuels tels Double X, Pyroman ou encore Dany Synthé sur plusieurs sons, offrant à l’album des instrus délicates sur lesquelles le rappeur s’adonne à un rap hétéroclite aussi fougueux que mélodique, léger mais aussi introspectif. On retrouve donc la même recette à base de trap, gimmicks et sonorités africaines qui fonctionne toujours et dont il est pour l’instant difficile de se lasser. Snapchat ou autres, on est prêts à partager cet album sur les réseaux.