One Piece : Eiichiro Oda s’est-il inspiré de la mythologie caribéenne pour Joy Boy et le Gear 5 ?

Publié le par François Faribeault,

Le peak de One Piece : un mec qui devient un Looney Tunes.

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C’est l’événement du mois d’août concernant One Piece : deux ans après le manga, Luffy a enfin atteint le Gear 5 dans l’anime et on ne va pas se mentir, c’est magnifique. Après un épisode 1071 de présentation du Gear 5, le 1072 a permis au futur Roi des Pirates de développer ses premières techniques, toutes aussi farfelues les unes que les autres. L’environnement entourant Luffy devient caoutchouc, lui offrant la capacité de réaliser ce qu’il souhaite, sa seule limite étant son imagination. C’est un pouvoir aussi ridicule que puissant. Alors oui on rigole bien, hihi, c’est drôle de voir Monkey D. Goofy faire de la corde à sauter avec Kaido, mais est-ce que tu sais de quoi Oda s’est inspiré pour cette ultime transformation ?

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Pour le design du Gear 5, Oda a de nombreuses fois expliqué qu’il voulait en faire une blague et s’était inspiré du dessin animé Tom et Jerry. Ainsi, comme dans le cartoon, Luffy était capable de faire à peu près ce qu’il voulait, se moquant éperdument des lois de la logique et de la physique. Cependant, pour la légende de Joy Boy et du guerrier libérateur, il se pourrait qu’il faille aller chercher plus loin, qui plus est dans la mythologie caribéenne.

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Au début du XVIe siècle et pendant le XVIIe siècle, de nombreux esclaves d’Afrique de l’Ouest sont amenés dans les Caraïbes par les Européens, notamment dans des pays comme Haïti, Cuba, la République dominicaine et la Jamaïque. Ces peuples issus des tribus Dahomey, Yoruba et autres emmènent avec eux leurs croyances et dieux. Et au panthéon de ces dieux réside un certain Joyboy. Joyboy est connu pour toujours sourire et résoudre les problèmes de l’humanité en jouant de son tambour. Il représente le besoin des Hommes de danser, chanter et de ressentir de la joie. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?

D’ailleurs, le livre Encyclopedia of Things That Never Were: Creatures, Places, and People (1987) présente un paragraphe entier sur cet être mythologique. Les bilingues peuvent retrouver ce qui est expliqué dans le paragraphe précédent.

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Encyclopedia of Things That Never Were: Creatures, Places, and People

Ajoutons à ces faits d’autres éléments : les Caraïbes sont une région souvent assimilée à la piraterie et à l’esclavage pendant ces XVIe et XVIIe siècles ; Luffy porte des locks au tout début de sa transformation ; Who’s Who dit lui-même que les esclaves d’un ancien temps croyaient en un guerrier libérateur venant les sauver ; les battements de cœur de Luffy sonnent comme les tambours de la libération ; Luffy aime rire, danser et faire la fête ; la révolution haïtienne est la première révolte d’esclaves réussie du monde moderne ; Luffy passe son temps à libérer les peuples vivant sous le joug de dictateurs. Alors, se pourrait-il vraiment qu’Oda se soit inspiré de cette mythologie caribéenne ? La véritable puissance de Luffy tiendrait-elle son origine d’Afrique de l’Ouest ? Tout porterait à croire que oui. Ne reste que la validation de l’auteur lui-même.