On a compilé toutes les fois où Beyoncé s’est transformée en œuvres d’art sur scène lors de sa tournée Renaissance

Publié le par Flavio Sillitti,

© Kevin Mazur/Getty; Boticelli, Gallerie des Offices de Florence

Le Renaissance World Tour a beau s’être terminé le mois dernier, la tournée historique de Queen B et toutes ses références tournent en boucle dans nos têtes.

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Au moment de découvrir le “Renaissance World Tour” pour la première fois à Bruxelles en mai dernier, on vous en parlait comme du “plus grand show pop de l’Histoire”. Quelques mois plus tard et alors que la tournée s’est achevée récemment à Kansas City, on reste sur nos positions. D’autant plus que, depuis, on a pu décortiquer et analyser en profondeur sa performance légendaire, qui aura attiré son lot de VIP et de buzz TikTok.

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Avant d’en apprendre davantage sur la naissance de la tournée dans son film Renaissance: A Film by Beyoncé en décembre prochain, on s’en remet surtout aux théories de fans qui ont décelé plusieurs références artistiques qu’on aurait du mal à remettre en question. C’est notamment le twittos @beyzhive, que British Vogue a même auréolé du compliment d’“eagle-eyed fan” (fan à la vue d’aigle, en français), qui nous en apprend le plus sur les références cachées au sein de la tournée “Renaissance”. On y retrouve notamment de nombreux hommages à des femmes emblématiques de l’histoire picturale, à l’instar de Vénus, déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté, mais aussi à la Madone, ou à des figures plus modernes comme les femmes chromées de Hajime Sorayama.

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La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli (1485-86)

C’est la référence la plus évidente, notamment au vu de la tenue “seconde peau” qui imite la position des mains de la Vénus de Botticelli. On retrouve ensuite sur scène le coquillage, dans lequel Beyoncé s’allonge durant les morceaux “PLASTIC OFF THE SOFA” et “VIRGO’S GROOVE”.

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La Fuite en Égypte de Pieter Brueghel l’Ancien (1563)

Dans l’un des visuels du show, Beyoncé apparaît en robe voilée rouge Balmain, inspirée de la Vierge Marie de Brueghel dans le tableau La Fuite en Égypte. Le tableau lui-même apparaît à l’écran en arrière-plan.

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La Vénus d’Urbin de Titien (1534)

C’est cette pose suggestive que Beyoncé reproduit dans son coquillage pour interpréter “PLASTIC OFF THE SOFA” et “VIRGO’S GROOVE”, en référence au coquillage de Botticelli, accentuant l’esprit suave et romantique des deux morceaux.

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Vénus endormie de Giorgione et Titien (1508-10)

L’un des interludes du concert nous montre Beyoncé nue, allongée sur toute la longueur des écrans géants, alors que sa voix résonne : “Je ferme les yeux et je voyage dans les dimensions de l’espace et du temps ; la réalité n’a aucun pouvoir ou contrôle sur mon esprit”. Sa pose peut être apparentée à celle de la Vénus endormie de Giorgione et Titien.

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La Vierge à l’Enfant et huit anges de Sandro Botticelli (vers 1480)

Au début du concert, pendant le morceau “I’M THAT GIRL”, Beyoncé se place au milieu de ses neuf danseur·se·s à droite et à gauche, quatre de chaque côté, et un au milieu. On peut facilement assimiler les danseur·se·s aux anges du tableau, et la personne devant Beyoncé comme l’Enfant. Une fois encore, Queen B est comparée à la figure de la Madone.

Metropolis de Fritz Lang (1927) et les robotes de Hajime Sorayama (depuis 1978)

C’est une forme d’autoréférence que Beyoncé propose avec l’armure robotique retrouvée sur le “Renaissance World Tour”. En effet, en 2009-2010, pour sa tournée “I Am… World Tour”, Queen B arborait déjà une armure inspirée de l’univers du film Fritz Lang pour un interlude vidéo.

Treize ans plus tard, elle réapparaît dans une armure robotique signée Mugler et reproduit les mêmes gestes que ceux de cette fameuse tournée, en offrant un twist à travers un clin d’œil aux femmes robotes de Hajime Sorayama, reconnaissables par leurs antennes sur les côtés. Pour le “Renaissance World Tour”, Beyoncé semble se délivrer de cette armure robotique, au sens propre comme figuré, avec un effet mécanique qui la dénude de son habit, ainsi qu’un message façon captcha indiquant “Je ne suis pas un robot”.