On a classé (objectivement) toutes les œuvres d’Éric Toledano et Olivier Nakache

Publié le par Konbini,

© Gaumont

Sorry, on a touché à Intouchables.

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De tête, après de Funès et Coluche, l’autre duo emblématique de la cinéphilie française est certainement celui formé par Éric Toledano et Olivier Nakache. Rencontrés en 1989, les deux cinéastes ont d’abord enchaîné les petits scénarios et les courts-métrages avant de lancer leur filmographie en 2005 avec Je préfère qu’on reste amis…

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Depuis, les deux réalisateurs ont enchaîné les succès et se sont fait maîtres d’une comédie française mordante et touchante, qui se fait parfois vaisseau de messages plus engagés, en reflet de son époque.

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À l’occasion de la sortie de leur nouveau film Une année difficile, porté par Jonathan Cohen, Pio Marmaï et Noémie Merlant, on a classé tout le reste des longs-métrages (avec la série) d’Éric Toledano et Olivier Nakache.

#8. Tellement proches (2009)

Il fallait bien un dernier. Qu’on se le dise : aucun film du duo Toledano/Nakache n’est foncièrement mauvais, mais celui-ci est certainement le moins mémorable malgré son humour débordant et son message troublant de vérité sur nos sociétés.

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#7. Samba (2014)

Autre rôle mémorable d’Omar Sy, dont le duo avec Charlotte Gainsbourg reste convaincant, mais qui se noie dans un scénario qu’on a du mal à prendre au sérieux. Le sujet est lourd à porter, et l’approche des réalisateurs se perd avec précaution entre drame et comédie, le tout plongé dans une réalité un peu trop niaise. C’est beau, mais un peu trop.

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#6. Je préfère qu’on reste amis… (2005)

Premier long-métrage du duo et déjà une belle leçon en matière de comédie romantique. Jean-Paul Rouve donne au célibat un goût de comique et de légèreté, et le manque de panache du film est comblé par l’alchimie entre les deux protagonistes, qui prouve toute la finesse avec laquelle les deux amis réalisateurs portent l’amitié à l’écran.

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#5. En thérapie (2021-2022)

Diffusée sur Arte, la seule tentative du duo en série est un succès retentissant. En thérapie se divise en plusieurs personnages aussi banals que passionnants et autant d’histoires touchantes et universelles dans lesquelles on se reconnaît forcément un peu. La série est surtout portée par un casting cinq étoiles, mené par un Frédéric Pierrot au sommet de son art dans la peau du thérapeute, donnant la réplique aux pointures (Mélanie Thierry, Reda Kateb, Clémence Poésy) mais aussi aux nouvelles promesses du cinéma français, à l’instar de Céleste Brunnquell qui y tient un rôle de révélation.

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#4. Hors normes (2019)

Quand il s’agit de traiter des sujets délicats ancrés dans nos sociétés actuelles, le duo peut parfois manquer de profondeur (Samba) mais également se révéler extrêmement juste, comme ici. Hors normes offre un scénario qui s’éloigne du schéma manichéen en révélant les failles du système de prise en charge des personnes porteuses de troubles autistiques. Le film voit le drame s’inviter de façon inévitable mais réussit à se colorer de l’humour mordant du duo. Un film choral qui touche et bouleverse.

#3. Nos jours heureux (2006)

À ce jour, on n’a pas vu un seul film de colonie qui arrive à la cheville de celui-là. Tout y est : l’humour, la beaufitude, les belles histoires sur l’amitié et l’esprit de vivre-ensemble. On ne peut en ressortir qu’avec un énorme sourire qui va d’une oreille à l’autre, et surtout avec une scène devenue culte en tête : Caroline (Joséphine de Meaux) qui hurle sur un gosse à la piscine. Légendaire.

#2. Intouchables (2011)

Le film qui les a propulsés au sommet et qui reste l’un des plus bouleversants de leur filmographie. Intouchables inscrit le duo que forment Omar Sy et François Cluzet au panthéon de la cinéphilie française, au point même de séduire l’autre côté de l’Atlantique qui en a fait un remake avec Kevin Hart et Bryan Cranston. Rythmées par les compositions du pianiste Ludovico Einaudi, certaines scènes nous tirent les larmes à chaque visionnage.

Bon, possible qu’il ait pris un petit coup de vieux, mais il reste trop important pour ne pas être tout en haut – ou presque.

#1. Le Sens de la fête (2017)

Véritable coup de maître du duo de réalisateurs, ils ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils n’essaient pas d’incorporer un quelconque discours de société à leur film. Le Sens de la fête est une merveille de comédie dans son écriture comme dans son exécution.

Dernier grand rôle du regretté Jean-Pierre Bacri, épaulé par une bande d’acteurs jeunes et moins jeunes tous hilarants, peut également faire valoir le final le plus marquant de toute la filmographie des réalisateurs.

Article coécrit par Flavio Sillitti et Manon Marcillat