On a classé (objectivement) tous les membres du Wu-Tang Clan

Publié le par Abdallah Soidri,

(© Bob Berg/Getty Images)

Le plus grand groupe de l’histoire du rap fête les 30 ans de son premier album, l’occasion parfaite de classer les différents membres du groupe.

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Le 9 novembre est une date importante dans l’histoire de la musique. En ce jour de 1993, le Wu-Tang Clan plaçait Staten Island sur la carte du rap avec leur premier album Enter the Wu-Tang (36 Chambers), un classique ultime. À l’occasion de ce 30e anniversaire, proclamé journée spéciale à New York par le maire de la ville, on a classé les neuf membres du groupe.

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#9. Masta Killa

Bien que talentueux, Masta Killa est le dernier rappeur à rejoindre le groupe dans les années 1990. Seulement présent sur un morceau dans Enter the Wu-Tang (36 Chambers) (“Da Mystery of Chessboxin'”), il est un peu celui qu’on oublie quand on s’amuse à citer tous les membres du Wu-Tang. Un statut triste, qui n’enlève rien à ses qualités de rimeur.

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#8. U-God

La participation de U-God au premier album du Wu-Tang a été contrariée par son incarcération, ce qui explique qu’il n’a que quelques lignes dans le projet, sur “Protect Ya Neck”. Le public a pu apprécier pleinement son style sur les albums solo des autres membres du groupe, puis sur le deuxième album du clan, Wu-Tang Forever. Mais l’impression qu’il partait de trop loin par rapport aux autres fait qu’il bénéficie d’une aura bien moins grande que ses comparses.

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#7. Ol’ Dirty Bastard

Le regretté ODB, disparu en 2004, a laissé derrière lui le souvenir d’un rappeur déjanté et plein de bagout, capable du meilleur comme du pire, au micro et en dehors. Ses couplets sur les albums du Wu et en solo sont assez inégaux, mais ses faits d’armes continuent d’infuser la culture hip-hop et R&B aujourd’hui encore. Outre son classique Return to the 36 Chambers: The Dirty Version, on doit aussi à Ol’ Dirty Bastard cette phrase mythique passée à la postérité : “Wu-Tang is for the children.”

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#6. Inspectah Deck

Si on devait élire le MVP du premier album du Wu-Tang, le trophée reviendrait sans conteste à Inspectah Deck. Il est omniprésent sur le disque, et ses couplets sur Enter the Wu-Tang (36 Chambers) sont mémorables et parmi les plus acclamés. Hélas, ses performances XXL ne lui ont pas ouvert la voie à une carrière solo prolifique contrairement à d’autres membres (Method Man, Raekwon, Ghostface Killah). Mais les vrais savent.

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#5. GZA

En termes de rap pur, GZA n’a rien à envier à personne. Le cousin de RZA est un des membres du Wu-Tang les plus respectés, avec à son actif un classique ultime qu’est Liquid Swords. Loin d’être le rappeur le plus connu du clan, The Genius n’en est pas moins un des éléments les plus importants.

#4. Method Man

On vous entend crier, au fond. Oui, le rappeur le plus connu et charismatique du Wu-Tang Clan n’est même pas sur le podium. Mais il y a une raison à ça. Method Man, c’est un peu la porte d’entrée facile à l’univers du groupe, celui qu’on apprécie d’abord avant de se rendre compte qu’en termes de rap, il y a mieux. Cela n’enlève rien aux immenses qualités de celui qu’on surnomme aussi Johnny Blaze, dont la carrière et la discographie sont bourrées de grands moments.

#3. RZA

L’architecte sonore du Wu-Tang. Le succès et l’image du groupe sont en grande partie dus à la vision de Bobby Diggs, qui a su imposer rythmiques crasses et références au cinéma de kung-fu au panthéon du rap avec Enter the Wu-Tang (36 Chambers). De RZA, on retient surtout le producteur de génie, capable de fournir la bande originale parfaite pour les projets solo des autres membres du clan. En tant que rappeur, ses performances sont plus anecdotiques et souffrent de la comparaison avec le niveau dantesque d’autres emcees. Mais ça pèse peu dans la balance au moment de faire les comptes.

#2. Raekwon

Si on devait juger à l’affect, j’aurais mis Raekwon en tête de ce classement. Mais face à la régularité de celui qui occupe la première position, j’ai dû mettre mes sentiments de côté pour placer le Chef juste en dessous. Et c’est largement mérité. Only Built 4 Cuban Linx…, son premier album, en collaboration avec Ghostface Killah, est un des plus grands de l’histoire du rap, et ses couplets sur Enter the Wu-Tang (36 Chambers) sont parmi les meilleurs de ce classique intemporel. Avec ses récits mafieux, sa voix reconnaissable entre mille et sa présence remarquable au micro, il a su se tailler un statut de légende du rap, régulièrement invité sur des morceaux encore aujourd’hui.

#1. Ghostface Killah

Que ce soit avec le Wu-Tang, en solo ou en collaboration avec d’autres artistes (membres du clan ou non), Ghostface Killah est peut-être le meilleur rappeur du groupe sur la durée – bien que moins prolifique ces dernières années. Un simple coup d’œil à sa riche discographie permet de s’en rendre compte, avec des classiques à la pelle (Ironman, Supreme Clientele, FishScale) et des projets d’excellente facture (Apollo Kids, Twelve Reasons to Die…). Rarement pris à défaut avec son flow calibré, Ghostface est un monstre de régularité au micro. Et c’est pour toutes ces raisons qu’il est numéro 1 de notre classement.