On vous l’a déjà dit ici et cela dès la première projection à Cannes : The Idol est un objet sériel étrange et fascinant, à certains égards iconique (oui, oui) car ancré à jamais dans l’histoire des mèmes, mais surtout problématique, cultivant sans rougir une culture misogyne à souhait. L’adjectif qui revient le plus souvent depuis cinq semaines quand on parle de la série tous les matins en conf de rédac ? “Gênant”. C’est donc tout naturellement que j’ai proposé de me sacrifier et de me retaper à nouveau la série et tous les moments les plus malaisants, le tout dans l’open space, mon petit casque sur les oreilles, entre deux collègues feignant d’ignorer pourquoi le rouge me montait aux joues et la sueur au front. Profitez du classement ; pour ma part, je songe à l’arrêt maladie pour trauma.
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PS : Cela va sans dire, mais on le dit tout de même : la suite de cet article sera riche en malaises, certes, mais aussi et surtout en spoilers !
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#10. Kung-fu Tedros (épisode 4)
Ivre et jaloux du retour de l’ex de Jocelyn, Tedros improvise une démonstration de force très dérangeante. Quelques mouvements de kung-fu aléatoires plus tard, on a sincèrement du mal à encore respecter le personnage “pseudo-mystérieux et torturé” de The Weeknd.
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#9. Un glaçon entre les jambes + du tissu sur la tête = au secours (épisode 1)
Le premier épisode donne le ton. Au visionnage, on peut se dire “bon, ça va, c’est OK, c’est cringe mais ça passe“. Puis arrive le moment de l’enregistrement, où Tedros, pour pousser au max les limites de Jocelyn, s’improvise coach vocal… Il la chatouille avec un glaçon, ambiance Fifty Shades of Grey, avant d’envelopper tout son visage avec son vêtement de sorte qu’elle ne puisse plus respirer. From gentiment érotique to very problématique so fast.
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#8. Quand Jocelyn veut impressionner son “daddy” de manager (épisode 5)
Désireuse de prouver qu’elle est capable d’assurer une nouvelle tournée, Jocelyn donne tout pour montrer à son staff qu’il peut encore lui faire confiance. D’abord en montrant les prouesses vocales de sa nouvelle “famille” de chanteurs, puis en interprétant son dernier morceau enregistré, “Dollhouse”. Une énième presta gênante dans ce dernier épisode… On a l’habitude.
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#7. “Leia, shut the fuck up” (épisode 4)
Leia, c’est la meilleure amie/agent/spectatrice impuissante de tout le show et possiblement l’un des seuls personnages lucides. Quand elle n’ose pas aller aux toilettes en pleine session d’enregistrement, Tedros la corrige devant tout le monde. Pour tout vous dire, il le fera plusieurs fois au cours de la série, l’humiliant au gré de ses humeurs. Énième spoiler : elle ne craquera jamais… et on se demande bien pourquoi ou comment elle n’a jamais pété son crâne en lui coupant sa queue-de-rat avec de bons gros ciseaux des familles.
@theweeknd.hxouse Tedros and Leia 😬 #theidolhbo #theweeknd #theidol #tedros #jocelyn #lilyrosedepp @The Weeknd ♬ original sound - The Weeknd Hxouse | Mia
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#6. Quand Tedros “s’occupe” de Jocelyn dans la voiture (épisode 3)
Pourquoi profiter du paysage et du vent dans les cheveux durant un trajet en décapotable quand on peut faire un cunnilingus à sa dulcinée ? Tedros, lui, n’a pas trop hésité.
#5. Les yeux bandés devant le micro (épisode 4)
Toujours la même rengaine. Pour montrer l’étendue du travail de Jocelyn devant la manageuse Destiny, Tedros donne de sa personne et bande les yeux de la chanteuse tout en la caressant afin d’obtenir le meilleur “yeah” possible. On vous rassure : si Destiny feint l’indifférence, elle est aussi choquée que les spectateur·trice·s. Thanks God.
#4. La pause shopping chez Valentino (épisode 3)
Pourquoi se contenter de faire du shopping comme des êtres normaux et civilisés quand on peut b***** dans les cabines d’essayage ? On ne saurait précisément dire où est l’acmé de la gêne dans cette scène. Peut-être quand Jocelyn, dans un rare éclair de lucidité, refuse que Tedros éjacule en elle, ce qui force l’intéressé à se finir tout seul puis à s’essuyer sur une pièce de la maison de luxe qui doit coûter au bas mot 5 000 dollars, ou alors quand Jocelyn, se pensant provocante à souhait, rétorque à Tedros, qui choisit ses outfits : “I think you’re gay.” Ouaip, en 2023, être gay peut encore être vu comme une insulte au premier degré, vous avez bien lu – car oui, ici, ne cherchez pas à défendre le show, c’est bien de premier degré qu’il s’agit et rien d’autre.
#3. La session d’écoute du malaise (épisode 2)
Quand Jocelyn veut faire une session d’écoute de son remix de “World Class Sinner” (un banger !) devant son équipe, c’est quelque chose. La chanteuse y croit à fond, ondulant au rythme des gémissements enregistrés la veille avec Tedros. L’entièreté de l’équipe, Destiny en tête, ne peut s’empêcher d’être… sceptique. Et comme on les comprend !
#2. “Fucking stretch that tiny, little pussy” (épisode 2)
Rien. Ne. Va. On croirait regarder un très mauvais porno pour homme hétéro où The Weeknd alterne entre grognements de mâle alpha et ordres de mâle alpha. Comme toujours, le chanteur n’est pas crédible. Mais la scène de copulation qui suit… L’autrice de ces lignes en est toujours traumatisée. Et elle n’est pas la seule.
#1. La scène de la brosse (épisode 3)
Quand Jocelyn raconte les violences subies par sa défunte mère avec une brosse à cheveux, Tedros y voit d’emblée de quoi “stimuler la créativité” de sa “muse”. Comprenez par là la torturer aux yeux de toute la secte ou presque et utiliser l’objet du trauma pour la violer. Si la séquence n’est pas si explicite (si on la compare au reste du show, tout du moins), elle reste d’une violence rare, voire insoutenable. Merci mais non merci, Sam Levinson et The Weeknd, car à part une apologie gratuite du viol, on cherche encore à voir autre chose à travers ces images… Pour des raisons évidentes, on ne remettra donc pas la scène ici, scène qui obtient sans forcer la couronne de pire scène de tout le show.