Ce n’est un secret pour personne : on adore les disputes. On adore avoir raison, contredire la personne en face de soi, sentir la pression monter après à une pique bien amenée. On adore aussi se réconcilier, évidemment. Et ce qu’on aime encore plus, c’est regarder des personnes payées pour se disputer sous nos yeux — des gens qu’on appelle plus communément des acteurs et des actrices.
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On ne compte plus les séquences cinématographiques de déchirement, de rupture et de querelles qui ont chamboulé notre petit cœur. Et si elles sont aussi mémorables, c’est qu’elles convoquent tout l’arsenal lacrymogène : les émotions, les cris, les dialogues incisifs, les veines de front accentuées, les postillons à tout va. Bref, tout ce qu’on aime. En guise de lettre d’amour à l’instabilité sentimentale, on a donc cuisiné une liste des 15 disputes de couple les plus mémorables du cinéma.
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Évidemment, si ces scènes sont issues de la fiction, certaines peuvent se rapprocher d’une réalité qui, dans ses formes les plus extrêmes, entraîne chaque année plus de 213 000 actes de violences faites aux femmes par leur conjoint, ou ex-conjoint. Des solutions existent, dont une ligne téléphonique dédiée disponible 24h/24 et 7j/7 : le 3919. Plus d’informations ici.
#15. Stronger (2017) | Tatiana Maslany et Jake Gyllenhaal
Jake Gyllenhaal peut nous offrir ce genre d’émotions, et toujours aucun Oscar au compteur ? On marche sur la tête.
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#14. Malcolm & Marie (2021) | Zendaya et John David Washington
Le film a beau cruellement tourner en rond, et la plupart des disputes ont beau manquer de substance, on retrouve tout de même quelques instants d’intensité folle dans le jeu de Zendaya et de John David Washington. On ne sait d’ailleurs toujours pas auquel des deux on donne raison, et c’est peut-être la vraie (seule ?) force du film.
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#13. Le Mépris (1963) | Brigitte Bardot et Michel Piccoli
On rêve d’avoir un jour la classe et la prestance de Bardot quand elle annonce paisiblement “Je ne t’aime plus” à sa moitié, sur fond de carte postale capriote.
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#12. Brothers (2009) | Natalie Portman et Tobey Maguire
Imaginez, un mec apprend que son frère se tape sa femme parce que tout le monde croit qu’il est décédé, et vous obtenez la scène la plus mémorable de Maguire — après son bisou à l’envers avec Mary Jane, évidemment.
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#11. La La Land (2016) | Emma Stone et Ryan Gosling
Quelle scène. On passe littéralement de l’euphorie au drame, avec un jeu juste et sobre au milieu d’un film qui déborde pourtant d’excentricité. Et puis, c’est la preuve qu’on peut se disputer sans crier, et nous faire chialer quand même.
#10. Blue Valentine (2010) | Michelle Williams et Ryan Gosling
Aucun film ne représente le désespoir sentimental avec autant d’honnêteté que Blue Valentine. Certaines des querelles du film traitent davantage d’impossibilité d’aimer plutôt que de haine ou de conflit. L’alchimie entre les deux protagonistes est bouleversante, on sort de chaque scène de dispute avec une boule au ventre et les larmes aux yeux.
#9. Before Midnight (2013) | Ethan Hawke et Julie Delpy
Troisième volet d’une trilogie que beaucoup considèrent comme la pierre angulaire en termes de cinéma romantique, Before Midnight nous en apprend tellement à propos des relations de longue durée, et l’inévitable fadeur qui les gangrène. Le cœur du film reste cette scène de dispute dans leur chambre d’hôtel, à huis clos, vibrante de simplicité, finement écrite, et portée par un acting plus vrai que nature. La punchline de Julie Delpy reste magistrale : “C’est simple, je crois que je ne t’aime plus”. Clair, concis, dévastateur.
#8. Le Loup de Wall Street (2013) | Margot Robbie et Leonardo DiCaprio
Le duo le plus hot d’Hollywood réussi à incorporer à la toxicité de leur couple un aspect sexy, mordant, mais aussi rongé par la cocaïnomanie du personnage de DiCaprio, sans pour autant lui faire perdre de son essence dramatique et grave. Un duo alchimique, et des scènes devenues cultes.
#7. Pretty Woman (1990) | Julia Roberts et Richard Gere
Avec le temps, on reconnaît que le film n’offre pas le discours le plus progressiste et honorable quant à la réalité des travailleuses du sexe, mais les lignes et la posture de Julia Roberts dans cette scène de dispute, partagées entre force et détresse, apportent une profondeur intéressante à la figure de la prostituée, et une performance révélation pour Roberts.
#6. Les Noces rebelles (2008) | Kate Winslet et Leonardo DiCaprio
Et le reste du monde continue vraiment de croire que la meilleure performance du duo Winslet/DiCaprio est dans Titanic ?
#5. Closer, entre adultes consentants (2004) | Julia Roberts et Clive Owen
Reprenant les codes de la narrative éculée de la tromperie, Closer, entre adultes consentants élève le cliché d’un cran avec une scène en crescendo émotionnel rare, qui fait passer ses deux protagonistes par toutes les phases du ressentiment : l’incompréhension, la déception, le reproche, le dégoût, la rage. Mention spéciale à Julia Roberts, qui fuit sans vraiment fuir, dans un jeu qui exprime à la fois la honte et l’émancipation. Frissonnant.
#4. Fences (2016) | Viola Davis & Denzel Washington
Viola Davis et Denzel Washington. Que dire de plus ?
#3. Sans filtre (2022) | Charlbi Dean Kriek & Harris Dickinson
Tout le premier acte du film, articulé autour d’une dispute aussi puérile que familière, offre l’un des reflets les plus réalistes sur les relations sentimentales des temps modernes, avec une question qui consume bon nombre de relations : “Qui paie l’addition ?” On déteste les deux, mais on se reconnaît dans les deux. Merde.
@neonrated It might be about the money. #harrisdickinson #triangleofsadness #elevatorboys #filmclip ♬ original sound - NEON
#2. Marriage Story (2019) | Scarlett Johansson & Adam Driver
Les pires aspects d’un mariage cristallisés en une seule et même scène, écrite dans la langue du réel, et ponctuée d’une agressivité qui ne cesse de s’élever au fil des décibels et des lignes incendiaires. Suffocant, vertigineux, et tellement bien joué. On n’en sort pas indemnes.
#1. La Vie d’Adèle (2013) | Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos
Une fois encore, on reprend les codes de la tromperie, et on les détourne avec un réalisme déstabilisant tant il est bien ficelé. Le film et sa création ont des défauts, certes, mais La Vie d’Adèle a le mérite de nous présenter des personnages complexes, multicouches, à la fois anges et démons, capables du meilleur comme du pire. La vraie vie, quoi.
La scène de la séparation se défait d’une poésie pompeuse ou de tirades prétentieuses, pour miser sur les “Fais chier” maladroits d’Exarchopoulos et l’impartialité de Seydoux qui se dresse comme un mur. On a ici affaire à un échange sans issue, difficile et exigeant, qui nous tourmente encore à chaque visionnage, mis à l’écran avec grâce, naturel et vulnérabilité, dans une performance qui fait office de consécration pour les deux actrices.