Rares sont les superproductions, au ciné ou en séries, qui peuvent aujourd’hui se passer de l’écran vert. La technique de l’incrustation ne date pourtant pas d’hier, puisqu’elle trouve ses origines en 1940, dans le film Le Voleur de Bagdad de Lawrence W. Butler. À l’époque, l’arrière-plan était blanc, éclairé par des lampes à vapeur de sodium, qui le rendaient jaune. Puis il est devenu bleu, et enfin vert, tel qu’on le connaît aujourd’hui.
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Le principe reste relativement inchangé — un acteur ou une actrice filmé·e devant un écran monochrome sur lequel on incrustera le décor en postproduction — mais la méthode a évidemment évolué, faisant des pas de géant grâce à l’utilisation d’ordinateurs de plus en plus performants. Mais des chercheurs et chercheuses de Netflix viennent d’imaginer une nouvelle technique qui pourrait révolutionner ce type de prises de vues.
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Le fond vert est toujours là, mais avec une petite touche en plus (et un bon coup de pouce de l’IA derrière). Le MGS, c’est son nom qui signifie “magenta green screen”, s’inspire directement du Voleur de Bagdad puisqu’il s’agit de filmer des acteurs ou actrices devant un écran vert, en projetant sur ce premier plan une lumière de couleur magenta, ou plus précisément des LED rouges et bleues. L’incrustation, ou “chroma key” en anglais pour les puristes, permettrait alors un fini plus réaliste, là où la méthode plus traditionnelle avait encore quelques défauts.
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L’histoire ne dit pas, en revanche, pourquoi ces deux spécimens passent leur temps à secouer des bouteilles et à regarder dedans en fronçant les sourcils.
Cette lumière, qui vient teinter tout le premier plan à isoler ensuite en postproduction, est couplée avec un système de machine learning dont les algorithmes vont convertir tous les objets ou personnes qui sont en magenta et, grâce à des photos référentielles prises au préalable, vont restituer leurs couleurs d’origine. L’avantage de cette technique, c’est qu’elle peut découper le premier plan avec une précision chirurgicale, comme les cheveux ou encore des matières transparentes, ce qui demande bien plus de temps et de correction a posteriori à la méthode actuelle.
Cependant, pour certain·e·s, le MGS ne sera pas nécessairement adapté à toutes les productions. D’aucuns relèvent par exemple que cette technique implique beaucoup d’étapes, parfois complexes, et ne saurait rivaliser avec le rendu bien plus naturel des studios virtuels, comme celui qui a permis de tourner la série The Mandalorian, le StageCraft by ILM.
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