NeS, l’interview : “J’ai toujours été sincère et authentique, mais là c’est encore plus marqué”

Publié le par Simon Dangien,

@Billets. pour.deux

On a pas mal discuté avec le rappeur NeS à l’occasion de la sortie de son dernier projet POUR 2 VRAI. Musique, pression, célébrité…

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Soixante-huit dates de concert. C’est le constat fait par NeS, qui sort d’un rythme effréné qui a fait de sa vie une vie… d’artiste. Qu’il le veuille ou non, le rappeur est en plein dedans, en témoignent son ascension rapide, les projets qui s’enchaînent et une tournée manifestement plus que réussie. Et hormis l’envie de souffler, NeS a envie de continuer de faire de la bonne musique (dans un autre format que l’EP, vous verrez). Il livre alors POUR 2 VRAI, l’EP qui lui aura demandé le plus de temps et dans lequel il aura mis un point d’honneur à se livrer dans des textes qu’il a voulu encore plus aboutis et personnels.

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Le rappeur du 94 propose une nouvelle pièce dévoilée en deux temps, qui se voit enrichie d’un bel objet symbolique pour l’artiste : son premier vinyle. Des collaborations nouvelles et attendues, un retour à la base de sa musique, des choix musicaux et visuels, des questions incessantes et son premier album… NeS reste dans la DA de son nouvel opus et se dévoile au fil de nos questions.

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Konbini | NeS, comment tu vas ?

NeS | Ça va très très bien.

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Merci de nous accorder cette interview. On va commencer par la question basique et pas très originale : comment tu te sens sachant qu’il y a la deuxième partie de ton projet qui sort cette semaine ?

Ça me va très bien comme première question, t’inquiète. [rires] Je me sens très bien, très apaisé. Moi, dès que le projet est sorti, il ne m’appartient plus vraiment entre guillemets, je le vois comme ça, donc j’ai surtout hâte, parce que ça fait longtemps en vrai que je le fais, je crois que c’est celui qui, à la création, m’a demandé le plus de temps.

Tu as une idée approximative du temps qu’il t’a demandé ?

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[hésitation] Un an et demi si je ne me trompe pas. C’est aussi celui qui m’a demandé le plus d’énergie.

Le fait qu’il soit sorti en deux parties, ça change quelque chose pour toi ?

C’est la première fois que je fais comme ça et, oui, c’est assez marrant comme type de sortie. Mais je pense que ce qui marque le plus un changement, c’est le fait qu’il y ait du physique et qu’il y ait un vinyle pour la première fois. Je trouve que ça raccorde les deux parties et tu as moins ce truc de “c’est juste en streaming”. Je pense que je n’aurais pas les mêmes attentes si c’était sorti comme d’habitude.

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Justement, c’est bien que tu en parles. C’est la première fois que tu sors un vinyle, tu le ressens comme une consécration ? Ça doit aussi faire bizarre, de commercialiser son premier vinyle, et aussi d’avoir sa tête en gros dessus.

Ouais ben déjà ça [rires] et le vinyle, c’est quelque chose de très concret, c’est palpable. Là où la musique, c’est très… digital, quoi. Là, tout est regroupé dans un objet, j’ai voulu essayer au maximum de respecter les gens en faisant un truc qui me ressemblait. Moi, je sais que quand j’achète un vinyle j’aime bien qu’il y ait quelque chose en plus, pas juste le disque. Et pour moi, déjà, dans un vinyle, il y a un poster. Kendrick Lamar, à chaque fois, les vinyles, c’est incroyable. Les Daft Punk aussi. Je ne dis pas que j’ai fait aussi bien qu’eux, mais ce sont mes réfs ! [rires]

Avec TKSH, Arnaud Vieron et Jérémy Beaudet, on s’est dit : au lieu de faire un seul shooting, on va en faire plein de petits pendant un an. Donc le premier a été fait chez mes grands-parents, c’est la cover de la première partie. Après, on en a fait un autre en Géorgie quand on a tourné “CHEVALIER CITADIN”. Et on en a refait un autre dans le 94 chez moi avant de faire le dernier shooting, c’était la cover de la deuxième partie. Donc ça permet d’avoir, comme dans le son, plus de temps, donc des idées qui mûrissent, qui se mélangent. Puis tu rajoutes Rægular au vinyle, qui nous a aidés pour choisir les photos, pour le logo et les stickers, bref, trop fort.

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Le vinyle, c’est un format que tu consommes beaucoup ?

Oui, j’ai tous les Kendrick, les Daft Punk, The Great Escape de Larry June et The Alchemist que j’ai trouvé la dernière fois et Temps mort avec la cover alternative, trop stylée. C’est un format qui me parle beaucoup, c’est un truc un peu sacré quand même.

Si on se recentre un peu sur ton projet, tu te souviens de la première pierre posée de POUR 2 VRAI ?

Je crois que c’est avec l’intro, “PDV”, c’est le son le plus vieux que j’ai enregistré. Quand j’ai trouvé le refrain, j’ai trouvé le nom du projet, et après, j’ai essayé de développer tout ce truc-là et de faire une première partie un peu moins éclairée dans les productions et dans ce que je dis. Dans la deuxième partie, il y a un truc un peu plus distancé. “CHEVALIER CITADIN” démarre la deuxième partie où je m’ouvre beaucoup plus dans les sonorités, c’est un peu plus… pas joyeux, mais éclairci. Et après il y a les feats que je vois comme des espèces de checkpoints, tu vois. Celui avec Mairo, qui est le plus ancien, et ensuite avec Prince Waly. C’est marrant parce qu’on devait faire le son il y a tellement longtemps. Il devait être sur mon Grünt mais il n’avait pas pu être là. À la fin de notre feat, on fait un passe-passe, et en fait, ce sont les paroles du Grünt, donc c’est comme si le morceau on l’avait posé en une heure et demie mais il y a tout notre background commun qu’on met dedans.

Comment ça s’est passé en studio d’ailleurs ?

Tout simple. Il est venu en voiture solo enregistrer chez Deemax dans son appart. En une heure et demie, brrr, il a rafalé et il est parti. Je suis au maximum content et je pense qu’on va en faire plein d’autres. Dans le vinyle, il y a des photos de nous deux parce qu’il est venu sur le shooting de la cover, il n’est pas juste venu une heure et demie faire le morceau, tu vois, il est vraiment investi et on s’entend très bien. On se croise plein de fois, tout le temps.

Et BU$HI ?

Et BU$HI, c’est marrant aussi, il m’avait envoyé un message et à un moment on a réussi à aligner nos agendas. On a fait un premier son qui est très lourd et après on a fait celui qui est sur le projet, peut-être trois semaines après. C’était au studio de LILCHICK à Paris. Le premier morceau était beaucoup plus nocturne en termes de prod, de lyrics. Il s’appelle “SAMEDI SOIR À PARIS” et lui “VENDREDI À LONDRES”. Et pour le coup, c’est beaucoup plus ensoleillé. C’était encore une autre ambiance qu’avec Prince Waly et Mairo. Je ne sais pas comment expliquer mais en fait la prod déjà te met dans un mood où tu ne peux pas être trop sérieux non plus. Et BU$HI, c’est un cainri, quoi !

Tu as dû t’adapter ? Ça t’a changé ta manière de faire un peu ?

Ouais carrément, je crois que c’est un des rares moments où j’ai écrit sur place en feat. D’habitude j’aime bien me préparer à l’avance, je dis ça, j’ai toujours des bouts de textes, mais là j’ai quasiment fait la totalité sur place, même le passe-passe est dans cette énergie-là.

Et le premier son “SAMEDI SOIR À PARIS” ?

Il est là, frère ! [rires] Il est vraiment lourd par contre.

Pourquoi vous n’avez pas encore décidé de le sortir ?

Il faut faire des choix. Il est dans un disque dur, il sortira peut-être un jour mais en tout cas on le kiffe tous les deux aussi.

Ce qu’on voit aussi, c’est que tu t’ouvres quand même à de nouvelles collaborations par rapport à tes précédents projets. Est-ce que ça s’est fait comme ça ou est-ce qu’il y avait quand même une volonté de s’ouvrir justement à d’autres choses ?

Je pense que c’est un équilibre des deux. Dans le sens peut-être que moi j’avais envie de faire du son avec d’autres gens que j’écoutais depuis longtemps déjà. Et après les occasions se sont présentées. Je trouve que la musique, c’est quelque chose, quand tu es passionné, d’instinctif et de spontané, je n’aime pas forcer les choses. Déjà Waly, comme je t’ai dit, il fallait qu’on le fasse, c’était vital. [rires] Mairo avait fait un festival à la Gaîté Lyrique et en loge je lui ai demandé : “T’es là demain ?” Et au dernier moment le lendemain il est venu. Donc d’un côté je veux faire du son avec ces gens-là et de l’autre le moment se présente bien, quoi. Ce ne sont pas des collabs qui sortent de nulle part, on se croise souvent en festival, on se connaît tous un peu. Et avec du recul, je suis trop content d’avoir ces trois personnes sur mon projet que j’estime, dans leur style, qu’ils sont quasiment les meilleurs, et ce sont mes rappeurs préférés aussi donc ça joue ! Et je pense que je peux faire d’autres collaborations sans ne pas en faire après, tu vois. Sur le projet de Deemax, on a deux morceaux dont un avec Ajna. Vu qu’on est tout le temps tous ensemble, même si Yvnnis n’est pas sur mon projet par exemple, il l’a écouté, il a donné son avis et tout. Donc je pense que ça peut cohabiter.

Tu parles de LILCHICK, justement, il est pas mal présent sur ce projet, comment ça s’est fait ?

Malgré lui, il a un rôle important dans ma musique !

Comment ça “malgré lui” ?

[rires] Dans le sens où il ne s’en rend pas compte, et tu sais, il est tellement humble qu’il ne veut pas du tout prendre le monopole et ce n’est pas le cas non plus. Mais si un mec est trop fort, pourquoi ne pas le dire et le montrer ? En plus, c’est mon ami. Et il m’aide au-delà des prods, dans les arrangements, même dans les textes, on en discute.

On va parler de ce que tu as écrit sur Instagram à l’annonce de la cover. Au début, tu dis : “Il s’est passé tellement de choses dans ma vie depuis deux ans.” Comment tu résumes, toi, ces deux dernières années ?

Deux ans, ça fait genre 2022, donc LA COURSE, donc globalement le moment où les gens me découvrent, très bon moment. Après la Boule Noire, la première tournée, la Cigale, la deuxième tournée, ça fait déjà pas mal de dates, soixante-huit exactement, j’ai compté.

Ça commence à faire en vrai !

Ouais, en vrai ça fait, et pour l’intermittence, c’est pas mal. [rires] Mais déjà, quand tu es sur la route, la musique, tu ne la fais pas pareil, tu vois moins certaines personnes et plus d’autres, donc il faut s’habituer à un nouveau rythme mais sans se perdre dedans. Ce ne sont pas des trucs qui ont été négatifs pour moi, au contraire, ça m’a apporté. Et de voir vraiment concrètement son public, ça joue également. Je pense inconsciemment, quand tu fais de la musique, tu t’imagines en concert faire ce son-là. Dans ma vie personnelle, il y a aussi eu plein de trucs, des changements, des step-ups, donc tout ça j’ai essayé de le rassembler dans ce projet avec ma tête dessus, chose qui m’a demandé d’énormes efforts.

Pour quelle raison ?

Parce que ce n’est pas que je ne suis pas à l’aise avec moi-même, mais là je m’assume encore plus que d’habitude, même dans ce que je raconte, et je suis content car ça s’est fait crescendo. Là, c’est moi, toutes les sonorités, c’est moi, ça me correspond, en fait. Pas en me disant qu’avant ce n’était pas moi, pas du tout. C’est juste que là je l’ai encore plus aiguisé, développé. Par rapport aux autres projets, c’est vrai que je me suis plus donné sur moi-même, sur l’écriture, sur trouver de nouveaux flows, avoir des prods différentes encore. Là où dans ÇA VA ALLER, c’était beaucoup plus électronique et plus actuel, j’ai l’impression.

Oui, rien que quand on prend “LE SOURIRE D’UNE TOMBE”, on peut entendre cette différence.

Exactement, et du coup, là, j’arrive en mode vraiment différent, limite je reviens aux bases, tu vois. Que je rappe, prod épurée, revenir un peu à un essentiel, sans tout pousser à l’extrême. Et j’aime bien quand les artistes font ça, ça crée du relief, ça crée une discographie. Par exemple un mec comme Mike Shabb sort des morceaux très souvent et qui sont tous différents les uns des autres, Ajna je le trouve très fort dans ce domaine aussi et je suis très fan de ce qu’il fait, les Daft Punk pareil quand on regarde toute leur discographie.

Et pourquoi tu as eu ce besoin de revenir “aux bases”, comme tu dis ?

Pour ne pas me perdre et pour rester en accord avec ce que je suis et ce que je représente. Même si j’ai toujours été droit dans mes bottes, il y a des choses avec du recul où je me dis “j’aurais pu faire différemment”. Le fait que j’aie fait le projet en plus de temps, ça permet de faire mûrir des idées, de revenir sur des morceaux. Par exemple, l’outro “DAVVERO”, je l’ai écrite en deux fois. J’ai posé un couplet en octobre 2023 et le deuxième je l’ai posé en mai-juin dernier, donc tu vois ça permet de laisser le temps. C’est un son encore plus personnel que les autres, j’avais besoin de faire comme ça pour digérer des trucs et mieux les raconter ensuite. Pour moi, ce morceau, c’est la continuité de “TOPAZ”, dans les sonorités avec le saxophone par exemple ou dans le fond.

C’est un projet où la promesse, ou en tout cas l’attente, est d’avoir un NeS qui se livre, pourtant c’est quelque chose que j’ai toujours ressenti dans ta musique personnellement.

On m’a souvent dit que j’étais technique, et je me suis dit qu’il fallait que je mette le curseur du texte et de ce que je raconte encore un peu plus haut pour qu’on voie que je me donne. Je suis d’accord, j’ai toujours été sincère et authentique sinon la musique je ne la sors pas, mais là je l’ai fait différemment et encore plus marqué, je me suis donné en tout cas.

Petite digression, dans “N°5”, tu rappes “One shot mes prises comme Jay-Z”, ego trip ou réalité ?

[rires] C’est dans le son avec VM. Alors, ce n’est pas tout à fait vrai, tu t’en doutes, mais sur ce morceau, c’est vrai par contre ! Il est sans refrain donc c’est plus simple aussi.

On demandera confirmation au compo. [rires] Revenons au clip d’un autre titre du projet, “VIVEMENT”. Il y a des moments joués, comme un court-métrage en quelque sorte. C’était une idée de clip que tu avais depuis longtemps ?

J’aime beaucoup le cinéma, après je ne me suis jamais dit qu’il fallait que j’en fasse non plus.

Donc ça a changé depuis ?

Non, non, je n’en suis pas à ce niveau-là. Je crois que je suis beaucoup plus fort à faire de la musique moi-même dans ma petite bulle. Mais pour ce clip, c’était un challenge là aussi que m’avait donné Arnaud Vieron, parce que je ne suis pas forcément à l’aise avec moi, je me pose mille questions, et donc ça m’a rassuré que ce soit avec lui que je connais très bien et qui est un ami. L’avantage aussi, c’est que c’était ma vie vraiment qu’on clippait, le métro, Max, j’écoute souvent de la musique, je reviens souvent de tournée avec mon énorme sac… Bref, c’était naturel.

Au début du clip, on sent que tu es un peu exténué justement avec ce sac bien balèze, sûrement à cause de la tournée. En interview, tu as déjà dit que c’était dur pour toi cette espèce de retour à la réalité après un show.

C’est vrai que je vis assez mal les changements très brutaux, ça me casse moralement et physiquement, ça doit être la descente d’adrénaline, le lendemain tu te sens comme une merde.

Tu as plusieurs phrases qui résonnent un peu avec ce que tu me dis là : “J’aime pas les gens après le concert, les cassdedi filmées j’ai jamais trop capté l’concept”, “Chémar dans une ville où je suis connu pourtant je fais tout pour ne pas l’être”. On sent que tu es un peu perdu, il y a une ambivalence avec ce besoin de te raconter plus en profondeur et de te connecter à ton public.

C’est exactement ça. Et en vrai, après les concerts, je vais voir les gens et tout, mais quand tu écris et tu poses, c’est plus des moods, des états d’esprit spéciaux. Je reste assez dans ma bulle en général parce que… je ne sais pas, c’est ma personnalité.

Donc ce côté star, cette facette de l’artiste, c’est quelque chose que tu n’aimes pas du tout ?

En fait, les gens ont toujours été très gentils avec moi et je n’ai jamais eu de mauvaises expériences. Donc ce ne sont pas les gens à qui je reproche quelque chose, c’est plus la pression que ça me met et que je me mets à moi-même. Donc ça fait double pression. Et j’ai l’impression que je n’ai pas la personnalité et le tempérament pour être quelqu’un de connu mais qu’aujourd’hui tu es obligé, parce que moi j’adore faire des clips, j’adore voir des clips, mon vinyle il y a ma tête dessus. Des fois, je me pose plein de questions, d’autres fois je me dis “Vas-y nique sa mère, j’accepte tout ce truc là”. En fait, c’est un équilibre à trouver, je ne l’ai pas trouvé encore parce que je suis assez jeune et que j’ai l’impression qu’être connu, c’est contre-nature, tu vois. Personne n’est prêt à être connu, ce n’est pas vrai, c’est impossible. Après, il y a des taux de notoriété. Moi, en vrai, je suis que dalle par rapport à d’autres.

Est-ce que c’est tout ça que tu essayes de dire quand tu dis “Vivement que je le vive bien” ?

Exactement, c’est ça. Pour l’anecdote, le petit scratch vient d’une maquette à moi qui date de 2020-2021 où je disais déjà ça.

Mais à cette époque, tu le disais par rapport à quoi ?

C’est ça qui est marrant, je le dis plutôt dans le sens inverse, financièrement, le succès et tout, et là c’est complètement dénaturé, plus être en accord avec soi et vivre bien.

Et je pense qu’on t’en parle souvent et tu l’évoques aussi dans l’album : ton premier long format, il se dessine un peu plus dans ta tête maintenant que POUR 2 VRAI est, presque, derrière toi ?

En tout cas, ce que je peux te dire avant tout, c’est que les EP, c’est fini pour l’instant.

Donc tu es un peu dans l’album, là ?

J’y réfléchis. C’est beaucoup de réflexion en ce moment. Je me suis un peu testé sur les EP, ça sert à ça, et là j’ai un peu tout réuni comme un entonnoir. Et je trouve que POUR 2 VRAI, c’est une bonne étape pour amener ça, il ouvre bien à ce que peut être la suite. Maintenant, je vais un peu voir ce qui peut en découler et encore plus me raconter. Je me laisse le temps en tout cas. Ça sera de la musique qui me ressemblera au maximum, et dans une veine qui me correspond.

Et niveau études, tu en es où ?

Tu veux en parler de ça ?

Oui, je suis curieux, tu en parlais à l’Abcdr du Son, et peut-être que certains aimeraient savoir où tu en es.

Alors, oui, j’ai eu mon diplôme et ma mère est très contente. [rires]

Bravo ! Après la release party de ton nouvel EP à la Gaîté Lyrique le 30 octobre, tu vas aussi lever le pied sur les concerts ?

Cette release, c’est vraiment pour revenir à l’essentiel, comme la musique, j’ai fait une Cigale, c’était super, et là on va être avec le noyau dur que je veux remercier. On sort un peu du format classique annonce d’un projet-sortie de projet-annonce d’une date parisienne parce qu’on a beaucoup tourné, et j’adore mon public, j’adore faire des dates, mais pour faire de la musique, il faut aussi avoir du temps libre pour revenir ensuite. Et même dans ma vie perso, j’ai envie de partager des trucs avec des gens que je n’ai pas trop vus ou moins vus, donc c’est vraiment pour souffler et être apaisé.

D’accord, merci pour ces réponses, et bonne réflexion pour la suite.

Merci à toi !