Plafond effondré, moisissure, toilettes qui débordent… Des enseignant·e·s de Seine-Saint-Denis en grève depuis plus d’une semaine ont organisé mercredi 6 mars une exposition photographique des établissements de Seine-Saint-Denis les plus délabrés. L’exposition s’est installée devant le siège de la région Île-de-France, à Saint-Ouen-sur-Seine, où une centaine de professeur·e·s et parents d’élèves se sont réuni·e·s à l’appel des syndicats, a constaté l’AFP.
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Depuis le 26 février dernier, l’intersyndicale (FSU-CGT-CNT) de la Seine-Saint-Denis réclame un “plan d’urgence” pour l’école dans le département, avec la création de postes et la rénovation du bâti. Les syndicats s’opposent aussi à la réforme du “choc des savoirs” qui reviendrait à “un tri des élèves”. Annoncée par Gabriel Attal – alors ministre de l’Éducation nationale – en décembre 2023, la réforme prévoit la création de groupes de niveau à compter de la rentrée 2024 en 6e et en 5e pour le français et les mathématiques et à partir de septembre 2025 en 4e et 3e.
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Accrochées sur un long grillage, une vingtaine de photos montrent “l’état délabré des collèges et lycées” de Seine-Saint-Denis, explique Zoé Butzbach, cosecrétaire de la CGT Éduc’Action 93. Au collège Pierre-André Houël de Romainville, les murs sont fissurés, tandis que ceux du collège Lavoisier, à Pantin, sont rongés par la moisissure. Le premier établissement cité bénéficiera de nouvelles peintures en 2024 et le second est en cours de rénovation, indique le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, qui gère les collèges.
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Le département a voté en 2020 un plan de construction et de rénovation des collèges de 100 millions d’euros par an, soit 1 milliard d’euros sur dix ans. Il consacre “plus de 2 400 euros de dépenses annuelles par collégien”. De son côté, la région Île-de-France souligne que “sur 69 lycées en Seine-Saint-Denis, les deux tiers ont fait l’objet d’une rénovation d’ampleur” depuis 2016. “La plupart des établissements datent des années 1970 et près de 50 % d’entre eux ont des problèmes d’isolation, de chauffage, de toilettes, de chaises, de tables”, énumère pour sa part Mme Butzbach.
“On aurait pu faire une expo photo des lieux qui n’existent pas, comme les foyers pour les élèves ou des salles de classe équipées”, ironise Irène, professeure d’éducation musicale à Neuilly-Plaisance, qui ne souhaite pas donner son patronyme. Une cérémonie avec remise de médailles a récompensé tous les établissements “du pire”. À l’appel de l’intersyndicale de la Seine-Saint-Denis, une manifestation est prévue jeudi midi devant le ministère de l’Éducation, à Paris, pour interpeller sa locataire, Nicole Belloubet.
@lyceeblaisecendrars On est à Blaise Cendrars bien évidemment que … #lyceeblaisecendrars #pourtoi #fyp #seinesaintdenis #faitenouspercercestpourunevraicause #sevran #93270 #jeuneendetresse #lyceens ♬ son original - LyceeBlaiseCendrars
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