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Invitée à cette occasion sur le plateau du “Daily Show de Trevor Noah”, Mathangi Arulpragasam de son vrai nom, d’origine Sri-Lankaise, a tout d’abord expliqué la signification du titre de son documentaire : “Les dix premières années que j’ai passées au Sri Lanka, on m’appelait Matangi. Les dix années suivantes, mon nom était Maya, mais c’était une invention – c’est un faux nom mais c’est cool parce que ça signifie “illusion”, alors ça a fonctionné. Et puis je suis devenue M.I.A., c’est là que les gens m’ont connue dans le monde entier.”
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Issue de l’ethnie tamoule, M.I.A. est la fille d’un résistant, membre des Tigres tamouls, un groupe de rebelles sri lankais durant la guerre civile. Une période qui l’a profondément marquée – elle a d’ailleurs été qualifiée de terroriste au Sri Lanka pour avoir soutenu le groupe de rebelles dans lequel officiait son père.
En 2001, après avoir passé de nombreuses années en Angleterre et avoir lancé sa carrière de chanteuse dans le groupe de britpop Elastica’s – qu’elle a quitté parce qu’elle déplorait le manque d’engagement politique du groupe –, M.I.A. décide de partir filmer ce qu’il se passe dans son pays d’origine.
“J’ai eu l’impression d’ouvrir une boîte de Pandore”, déplore-t-elle après avoir discuté avec sa grand-mère qui lui racontait combien de fois elle s’était fait tirer dessus. Plus tard dans le documentaire, on peut la voir twitter la vidéo de l’exécution de soldats, profitant ainsi de sa célébrité au Sri Lanka et au Royaume-Uni pour propager des informations crues et sans filtres.
On ne va pas trop vous en dévoiler, mais au vu de son trailer, le documentaire Matangi/Maya/M.I.A. raconte bien plus que le parcours d’une artiste. C’est avant tout l’histoire d’une jeune femme originaire d’un pays en crise dans les années 1980, devenue activiste avant de s’affirmer complètement en tant qu’artiste.
En témoignent ses morceaux plus récents comme “Foreign Friends” ou encore “Borders”. À noter qu’elle prend également une part active dans l’aide apportée aux réfugiés et notamment au sein de l’ONG Help Refugees, pour laquelle elle visite régulièrement des camps de réfugiés.