Le 2 mai dernier, des milliers de scénaristes de télévision et de cinéma américain·e·s se sont mis en grève après l’échec des négociations qui portaient notamment sur une hausse de leur rémunération avec les principaux studios et plateformes. Cette grève est toujours en cours, les acteurs et actrices hollywoodien·ne·s menacent à leur tour de se joindre à la fête.
Publicité
Leurs revendications sont similaires à celles des scénaristes de la Writers Guild of America (WGA) et ils et elles réclament l’ajustement des salaires sur l’inflation et les évolutions liées au streaming, un cadre légal pour l’intelligence artificielle et la régulation des pratiques dématérialisées qui ont explosé avec le Covid. Si des accords avec les studios ne sont pas trouvés d’ici le 30 juin, date à laquelle les contrats des acteur·rices·s avec les majors hollywoodien·ne·s expireront, le syndicat SAG-AFTRA — où sont encarté·e·s 160 000 acteur·rice·s de cinéma, télévision, publicité, doublage et figurant·e·s — pourrait emboîter le pas aux scénaristes et enclencher la grève.
Publicité
Alors que Fran Drescher, la célèbre Nounou d’Enfer et présidente de la SAG-AFTRA, s’est réjouie dans une vidéo des négociations en cours, 300 acteurs et actrices de Hollywood, craignant que l’accord passé n’inclue pas toutes leurs revendications, ont adressé une lettre ouverte à leur syndicat.
Publicité
Dans un texte obtenu par Rolling Stone, les signataires — dont Meryl Streep, Jennifer Lawrence, Rami Malek, Quinta Brunson, Julia Louis-Dreyfus, Ben Stiller, Neil Patrick Harris, Amy Schumer ou encore Amy Poehler — se disent prêt·e·s à “faire les sacrifices que le leadership ne semble pas prêt à faire pour obtenir un accord équitable” et donc à se mettre en grève, votée à 97,91 %.
“On espère que vous avez entendu notre message : ceci est un point d’inflexion sans précédent dans notre industrie et ce qui pouvait être considéré comme un accord correct par le passé n’est aujourd’hui plus suffisant […]. Nous avons le sentiment que nos salaires, nos métiers, notre liberté créative et le pouvoir de notre syndicat ont été amoindris cette dernière décennie et nous voulons inverser la trajectoire.”
Bien que les célébrités encartées à la SAG-AFTRA ne soient en réalité pas nombreuses, elles sont cependant liées par un devoir de solidarité au cas où les négociations n’aboutiraient pas. Ainsi, c’est la promotion des gros blockbusters estivaux, Barbie et Oppenheimer en tête, qui pourrait être remise en cause, faute de stars pour assurer les traditionnelles tournées promotionnelles.
Publicité