Pour sa deuxième édition, la cérémonie des Flammes a une nouvelle fois réussi son pari de mettre à l’honneur les cultures populaires. Le choix du pluriel est important car dans les quartiers populaires, la consommation musicale ne se limite pas qu’au rap et est bien plus éclectique. Pour s’en rendre compte, il fallait regarder la performance live de Fanny J sur la scène du théâtre du Châtelet ce jeudi soir. L’artiste guyanaise a retourné le public et les téléspectateurs devant leur écran avec un medley de ses trois plus grands morceaux : “Okay”, “Je l’aime” et “Ancrée à ton port”.
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Avec cette prestation remarquable, Fanny J a prouvé que le zouk n’est pas confidentiel, mais bien un genre majeur dans ce qu’on appelle les cultures populaires. Le public qui scande les paroles d'”Ancrée à ton port” comme il a scandé celles des chansons de La Fouine en est un exemple. Celui d’une population pour qui passer du rap le plus énervé aux ballades zouk en passant par “les musiques afro” ou le R&B relève de l’évidence.
Près de 17 ans après la sortie de son premier album Vous les hommes, Fanny J continue de régaler les foules grâce à son tube ultime. Un classique des cultures populaires, mieux, de la chanson française, qui traverse les générations, comme le zouk, qui fête ses 45 ans cette année.
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Ce jeudi, la Guyanaise a montré qu’elle était une de ses plus grandes représentantes à l’instar de Princess Lover et, évidemment, du groupe Kassav’, les piliers de ce genre musical bien de chez nous. Des sources d’inspiration des plus grands artistes aujourd’hui : d’Aya Nakamura, qui invite Kim sur son album, reprend Karima sur “Sentiments grandissants” et témoigne son respect à Fanny J dans les coulisses du théâtre du Châtelet, à Leto qui reprend le refrain iconique de “Mon soleil” sur “N’écoute pas tes copines” de Dosseh.