Le Super Bowl est un événement si incontournable que :
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- chaque année, environ 1,5 million d’Américains bénéficient d’un jour de congé pour se remettre de leurs émotions de la veille ;
- le tarif record pour 30 secondes de pub s’est élevé à… plus de 5 millions de dollars ;
- un peu plus d’un milliard d’ailes de poulet et 14 milliards de paquets chips y sont consommés chaque année, de quoi nourrir tout un (ou plusieurs) pays pendant un petit bout de temps ;
- pour accompagner le tout, 51,7 millions de caisses de bière sont bues pendant l’événement ;
- 5 216 dollars, soit 4 862 euros, est le prix moyen pour assister au grand match depuis les tribunes…
- … pendant que plus de 100 millions de téléspectateurs (Américains seulement ; on parle d’un milliard à travers le monde) sont devant leur écran.
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Au milieu de tous ces chiffres, la performance scénique de l’entracte du Super Bowl est tellement attendue qu’elle est qualifiée de “concert de l’année”, volant la vedette au match le temps de quelques minutes de show démesuré.
Cette année 2022, Dr. Dre et sa clique de légendes composée d’Eminem, Kendrick Lamar, Mary J. Blige, Snoop Dogg et 50 Cent en invité surprise, ont fait briller les étoiles à la mi-temps d’un Super Bowl LVI qui a vu les Rams de Los Angeles s’imposer à domicile face aux Bengals du surdoué Joe Burrow. Un show millimétré pendant lequel on a pu assister à des coups d’éclat : Slim Shady, genou à terre après avoir joué son culte “Lose Yourself” ; 50 Cent, entrant tête à l’envers comme dans le clip de “In Da Club” ; Kendrick, de retour en live et toujours aussi impressionnant ; Dr. Dre et Snoop connectés et gangs comme toujours ; Mary J. Blige en queen… les classiques se sont enchaînés, jusqu’à une réunion finale de légendes du hip-hop, mettant le rap et le r’n’b pour la première fois au centre d’une finale de Super Bowl. Légendaire, donc, dans un décor implantant le quartier d’Inglewood à Inglewood ; assez pour marquer l’histoire, mais pas aussi spectaculaire que le concert d’anthologie que donnait Michael Jackson en 1993.
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En 2016, Beyoncé arborait une veste symbolique. Un cuir noir diagonalement traversé de deux sortes de ceintures à munitions dorées : réalisée par Dsquared2, cette pièce est une réplique de celle portée par Michael Jackson en 1993 lors du même événement. Un joli clin d’œil de Queen B au King of Pop qui, il y a 24 ans, signait un show à l’exemplarité et l’intensité jamais égalées jusqu’ici.
Ni Beyoncé, ni Lady Gaga, ni JLo et Shakira, ni The Weeknd… n’ont réussi à mieux faire que leur prédécesseur. Pourtant, si l’on remonte le temps, de sacrés performeurs se sont succédés d’année en année : U2 (2002), Janet Jackson et Justin Timberlake (2004), les Rolling Stones (2006), Prince (2007), Madonna (2012)… Autant d’artistes pour autant de lives mémorables. Le magazine Billboard les classait tous devant celui de Michael Jackson auquel il accordait la dixième position : on enlève le zéro du dix pour l’élever au top des performances jamais réalisées jusqu’ici, juste devant celles de Madonna et Prince (allez, ou à égalité même avec la force de la pluie dans tout ça).
13 minutes de folie
Le 31 janvier 1993, tous les regards sont braqués sur Michael Jackson lors de la mi-temps du Super Bowl XXVII qui oppose les Dallas Cowboys aux Buffalo Bills. Des yeux qui s’apprêtent à être témoins de la première prestation d’un artiste mondialement connu à une finale de NFL.
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L’entrée en matière du plus grand show-man de notre histoire est fracassante. En trois bonds, il s’extirpe des deux écrans géants du stade dont il était prisonnier, avant d’apparaître réellement au beau milieu du Rose Bowl Stadium de Pasadena (Californie). De marbre pendant deux minutes, il fait face à une foule ahurie pendant que les hélicoptères résonnent dans un ciel dégagé. Un mouvement de tête côté opposé et les cris reprennent. Il retire ses lunettes d’un geste brusque. Les premières notes résonnent. Explosions. Le show est lancé.
Comme à son habitude et durant treize minutes de concert, Michael Jackson exploite chaque recoin de la scène et chacune de ses ressources. Il livre alors une prestation inoubliable, durant laquelle il interprète (oui, avec du play-back, comme bon nombre de mi-temps du Super Bowl) d’abord “Jam”, puis “Billie Jean” agrémenté de son moonwalk, “Black or White” et enfin “Heal the World” : un dernier titre entonné en communion avec de nombreux enfants autour d’un globe géant ; face à ce tableau, celui du tifo coloré brandi par le public.
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Avant de vous laisser (re)vivre ce moment historique, une dernière information : pendant la mi-temps, ce concert a considérablement fait monter le chiffre d’audience de la chaîne, qui est redescendu dès la reprise du match. Ou comment Michael Jackson a marqué l’histoire avec l’une de ses plus remarquables performances.
Article initialement publié le 7 février 2018 et mis à jour le 14 février 2022.
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