Ils l’ont eu ! Après quatre ans de pied de nez à la justice, l’affaire Martin Shkreli est sur le point de connaître son dénouement. Après un court passage en prison, l’homme le plus détesté des États-Unis, “le bouffon du royaume des cons” chez nous, a été jugé ce lundi 5 mars.
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Qu’a-t-il fait pour mériter un tel titre ? Cet entrepreneur en pharmacie connu sous le nom de “Pharma Bro” a escroqué des millions de personnes séropositives en augmentant de plus de 5 000 % le prix d’un médicament contre le sida, en plus d’avoir à son actif de multiples magouilles financières. Un homme digne de confiance, quoi.
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Il s’est également attiré les foudres de nombreux artistes. En 2015, il a acheté lors d’une vente aux enchères l’album du Wu-Tang Clan, Once Upon a Time in Shaolin. Un objet d’une valeur inestimable, distribué en un exemplaire unique dans une boîte sertie de diamants. Un album que Shkreli s’est maintes fois vanté de posséder, menaçant de le détruire ou le mettant en vente sur eBay.
En 2017, il déclarait avoir trouvé un exemplaire de l’album de Lil Wayne, Tha Carter V. S’il n’a pas divulgué l’opus en intégralité, il a néanmoins leaké quelques extraits sur la Toile. La musique, il s’en fichait sans doute : ses provocations à répétition avaient pour unique but de flatter son ego surdimensionné.
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Quand la justice triomphe
Jugé ce lundi pour tous ses antécédents, Martin Shkreli a pris connaissance de sa sentence. Il va devoir rendre les deux albums qu’il a en sa possession (qui représentent plus de deux millions de dollars) et payer 5 millions supplémentaires en cash au gouvernement fédéral. La raison ? Un compte de courtage E-Trade qui lui a servi à assurer ses arrières.
En effet, grâce à cet argent cumulé, il avait pu payer sa caution pour sortir de prison, influer sur la cote boursière de sa société pharmaceutique Vyera Pharmaceuticals pour s’enrichir et acquérir une peinture de Pablo Picasso. C’est donc plus de sept millions de dollars d’actifs (6,2 millions d’euros) que Martin Shkreli doit payer au gouvernement fédéral dans le cadre de sa condamnation pénale, comme le rapporte entre autres CNBC.
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La peine avait beau lui pendre au nez depuis plusieurs mois, Martin Shkreli a toujours joué les fanfarons sur les réseaux sociaux et brillé de son cynisme dans les médias. Il se croyait intouchable, mais aura finalement appris une leçon à ses dépens : rira bien qui rira le dernier. La juge en charge de l’affaire, Kiyo Matsumoto, peut être fière de son verdict.