“Petit manuel de drague à l’attention des jeunes femmes célibataires de 1938”. Sous l’intitulé rébarbatif, c’est un roman-photo de décalages en tous genres que l’on vous propose. Décalage de genres et d’époques. Petit rappel de la condition féminine au début du XXè siècle.
Publicité
Heureusement que certaines claques se sont prises entre temps.
Publicité
Condition féminine : rewind 1938
Sans tremper dans le féminisme, ce petit “rewind” se lie bien volontiers à la cause. Pourtant, nul besoin d’être féministe pour sentir les effluves du scandale. Entre conseils et recommandations, ce manuel explique aux femmes comment bien se comporter auprès du mâle en société. Ainsi, femme de 1938, tu seras priée de ne pas incommoder monsieur en parlant chiffons et en étant prête dès qu’il est sur le palier. Hors de question de le faire attendre si vous ne voulez pas voir vos projets de séduction partir en dentelles de solitude.
Publicité
Car “projet” est le mot bien choisi ! Ce manuel de drague est un pamphlet à la gloire des hommes, mettons-nous donc à leur place. Les femmes sont si déraisonnées, si émotionnelles qu’il incombe à l’homme de redresser les torts et de prendre en main leur éducation. Première attaque ? Le narcissisme féminin. Monsieur made in 1938 n’en peut plus ! Toujours un truc à retoucher. Et vas-y qu’elles sortent leur miroir de poche à la moindre occasion et, quand elles n’en ont pas, elles se permettent d’utiliser le rétroviseur de votre automobile.
Alors certes, on ne peut pas leur en vouloir. Que serions-nous sans les femmes ? On apprécie leurs toilettes, leurs parfums et leur peau si douce mais en dehors d’une chambre, l’innocence enfantine de la femme la contraint à devoir tout apprendre en société. Fatiguant.
Des consignes strictes
Les consignes de cette éducation féminine sont assez simples : ne parlez pas de vous de quelque manière que ce soit et encore moins de vos tenues. Quand on danse on se tait ! Quand on prend on siège, on s’assoit avec grâce, la position “détente, je fais ce que je veux” est absolument interdite sous peine de donner des justifications à votre statut de “femme célibataire” qui – s’il était honnête-, s’intitulerait “vieille fille désespérante”. Et puis surtout, femme des années 30, tu restes-à-ta-place !
Publicité
Les familiarités n’ont pas leur place dans ce monde car quand on est une femme, on représente un homme. Or, pour représenter, il faut être digne de celui dont on tient le bras (mais pas trop). Pour finir, si monsieur n’a pas de comptes à rendre sur le sujet, en ce qui concerne ton goût pour les cocktails alcoolisés, tu te les mettras bien derrière l’oreille. Peut-être auras-tu la joie de sentir les effluves d’ethanol au cours d’un baiser de circonstance mais si baiser il y a, ce sera déjà pas mal et tu apprendras à te satisfaire du nécessaire.
Heureusement, aujourd’hui, nous n’en sommes plus là. Pardon ? Les femmes gagnent toujours moins que les hommes pour la même tâche accomplie ? Heureusement, aujourd’hui, les femmes peuvent boire.
Petit manuel de drague à l’attention des femmes célibataires en 1938, donc. Extraits choisis :
Publicité
On vous conseille également :
Publicité
Sources et crédits : Retronaut