Que serait le Festival de Cannes sans ses polémiques ?
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La grande messe du cinéma démarrera le 16 mai avec, en film d’ouverture, le nouveau long-métrage de Maïwenn, Jeanne du Barry, film qui fait polémique par la présence, dans le rôle du roi Louis XV, de Johnny Depp, quelques mois à peine les deux procès surmédiatisés.
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Mais si ce n’était pas suffisant, on apprenait début avril qu’Edwy Plenel avait porté plainte contre Maïwenn pour une supposée agression — l’actrice réalisatrice aurait attrapé par les cheveux le rédacteur en chef de Mediapart et aurait simulé de lui cracher au visage.
Une accusation qui n’a provoqué, malheureusement et de manière assez surprenante (ou pas), aucun émoi dans le monde du cinéma. Il n’empêche que depuis cette annonce, c’était le silence radio — on se doute que l’on avait demandé aux journalistes de ne pas poser de questions sur le sujet lors des différentes interviews.
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Yann Barthès, qui recevait la réalisatrice dans l’émission Quotidien, a quand même tenté d’avoir des réponses, et cette dernière confirme l’agression. La séquence est hallucinante :
On est donc dans un monde où agresser un journaliste peut être confirmé à la télévision, sans trop d’insistance (“On peut savoir pourquoi ?” ; “Non […] ce n’est pas le moment, je suis angoissée pour la sortie de mon film”), et où l’agression est l’objet de rire de la part du public et de la principale intéressée.
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On espérait mieux.
Jeanne du Barry sort en salle le 17 mai prochain.