Véritable usine à rêve, les studios Walt Disney sont connus pour avoir illuminé d’innombrables enfances. Rares sont les personnes n’ayant pas été bercées par les productions de l’entreprise aux grandes oreilles. L’intégralité de leurs premières productions reste dans les mémoires collectives. Sauf que le regard d’un enfant ne peut pas déceler ce que certains adultes ont repéré, à savoir de nombreuses similarités entre des scènes, entre Blanche-Neige et Robin des Bois, ou avec les Aristochats.
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Regardez par vous-même :
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Quelle est cette sorcellerie ? On vous explique.
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La rotoscopie et l’économie de temps (et donc d’argent)
Pour comprendre cette histoire, il faut remonter les pendules. De plus d’un siècle, en l’occurrence.
En 1915, les frères Fleischer développent un procédé révolutionnaire pour le monde de l’animation. Ils élaborent une machine permettant, grâce à un rétroprojecteur, de dessiner à la main sur des calques les contours de personnages et des scènes filmés en prises de vues réelles, avant de les copier sur papier : c’est la naissance de la rotoscopie.
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Vox raconte très bien comment cela fonctionne concrètement et ce que ça a changé dans cette industrie encore naissante.
Le film Blanche-Neige et les Sept Nains sort en 1937. Le succès du film tient en grande partie du rendu visuel exceptionnel. La façon dont les personnages occupent l’espace offre un aspect novateur pour l’époque, car si la rotoscopie existe depuis une vingtaine d’années, elle n’a pas encore été vraiment exploitée pour des longs-métrages.
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Pour Blanche-Neige, le studio fait donc appel à Marge Champion, jeune danseuse et modèle de 18 ans à l’époque afin d’incarner la gestuelle et de donner vie au personnage principal :
L’aspect colossal du travail des animateurs — environ un million de planches d’illustrations sur Blanche-Neige et les Sept Nains — engendre en coût financier assez important. Même si, à cette époque, le studio traverse une période de création fastueuse, un véritable âge d’or, avec les sorties de Blanche-Neige en 1937 et de Bambi en 1942, Disney se doit de réfléchir économies.
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La Seconde Guerre mondiale vient contrebalancer cet essor et, après le succès modéré de Pinocchio, Walt Disney repense ses priorités et projette de nouvelles ambitions créatives. L’une des solutions sera de recycler certains passages de ses longs-métrages, ou les bandes démo déjà filmées, voire croquer de films précédents. Histoire de gagner du temps et des coûts de productions.
Le succès fera qu’à un moment, le studio trouvera d’autres méthodes et abandonnera la copie, préférant tourner de nouvelles séquences pour offrir une autre forme d’animation — La Petite Sirène, La Belle et la Bête, Aladdin…