Mais c’est quoi cette histoire de chasse au trésor mondiale lancée par un artiste danois ?

Publié le par Konbini avec AFP,

© James Brooks/AFPTV/AFP

Le but ? Retrouver le centième troll en bois de l’artiste Thomas Dambo.

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Des codes dissimulés au pied de 99 statues à travers la planète qui révèlent une redoutable énigme : l’artiste danois Thomas Dambo, célèbre pour ses immenses statues en bois recyclé, a lancé depuis lundi une chasse au trésor mondiale pour retrouver son centième troll, caché dans le plus grand secret.

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Avec leurs visages joyeux, parfois un brin mélancoliques, ces sculptures hautes de plusieurs mètres sont souvent placées au détour d’un chemin ou d’une forêt en bordure des grandes villes, de l’Australie à la Corée du Sud, en passant par les États-Unis ou la Belgique, pour inciter les citadin·e·s à redécouvrir la nature. Les 99 statues ont toutes une position déjà connue sur une carte tenue par l’artiste. Mais ces dernières semaines, Thomas Dambo y a fait cacher des indices sous forme de codes QR métalliques pour trouver sa centième création.

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“J’ai décidé d’en faire un super secret et d’en faire une chasse au trésor complexe”, explique à l’AFP l’artiste quadragénaire, basé à Copenhague. Pour le moment, impossible de savoir où se trouve exactement Moon Mother. Quelques chanceux·se·s dont l’AFP, ont pu la découvrir, mais après un trajet en voiture aux vitres teintées.

Haute de six mètres, la matrone au visage fabriqué à partir de chutes de bois est venue au plus profond d’un bois pour accoucher, selon l’histoire imaginée par Dambo. La retrouver promet d’être une aventure. Longtemps, même les collaborateur·rice·s de l’artiste ignoraient sa localisation.

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Mythologie

Ancien graffeur et rappeur, Thomas Dambo a lancé son projet en 2014, après avoir réalisé deux premiers trolls pour un festival de musique. “Dans toute la Scandinavie, nous avons des trolls dans notre mythologie et dans notre folklore”, raconte-t-il.

L’artiste explique qu’il recompose ses contes de fées d’enfance à travers ses géants sculptés, qui ont tous un nom et une histoire propre. “Nous avons opté pour une coiffure sauvage, indomptée”, s’amuse l’un de ses assistant·e·s qui ajoute des branches pour parfaire sa chevelure. D’après les estimations de Thomas Dambo, pas moins de dix millions de personnes sont allées voir ses œuvres, toutes encore accessibles sauf une, Hector Protector à Porto Rico, emporté par l’ouragan Maria en 2017.

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Tous les continents abritent des trolls, à l’exception de l’Afrique. Une fois les indices des 99 géants collectés – de façon collective – les fans devront, pour trouver l’endroit secret, résoudre individuellement une énigme. “Elle est un peu cryptique, un peu difficile”, savoure le plasticien. Selon lui, le mystère devrait être percé d’ici deux ou trois semaines.

Thomas Dambo a la volonté de faire réfléchir le public, en plus de le faire sortir de chez lui. “J’espère que mon art pourra faire partie du mouvement qui montre aux gens que les déchets ne sont pas dégoûtants et qu’ils ne sont pas sans valeur”, affirme le Danois. “C’est quelque chose qui a la capacité de pousser des milliers de personnes à le découvrir comme un trésor”, savoure le créatif.