Nichée sur la côte nord de la Sicile, la ville de Palerme polarise clichés de cartes postales méditerranéennes et légendes mafiosi. La capitale sicilienne n’est ni l’un ni l’autre exclusivement, mais bien les deux en même temps, et plus encore. C’est pour rendre hommage à l’histoire riche de ce territoire qu’une exposition turinoise présente cet été une exposition dédiée à son histoire récente.
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Prises entre les années 1950 et 1990, les images de l’exposition “Palermo, mon amour” racontent les jeux des enfants d’après-guerre, les journées à la plage, mais aussi l’ombre, omniprésente, de la mafia. Les photos de cinq photographes y sont rassemblées, narrant “cinq façons de voir le monde”, s’enthousiasme la Fondazione Merz, organisatrice de l’exposition.
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Y est contée “la déflagration continue” d’une ville donc la “complexité contemporaine” est difficilement représentable, ajoute-t-elle. On y retrouve les Palerme d’Enzo Sellerio, Franco Zecchin, Fabio Sgroi, Lia Pasqualino et Letizia Battaglia – qui a notamment immortalisé l’arrestation de Leoluca Bagarella, chef (et même “capo di tutti capi”) de Cosa nostra entre 1993 et 1995.
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En confrontant les images d’yeux multiples, prises à des moments différents, l’exposition veut comprendre le présent en dressant un tableau juste, et le plus exhaustif possible, d’une partie de son passé. On y célèbre les visages d’une ville “infiltrée par la scène punk, les manifestations estudiantines, les occupations, les productions théâtrales novatrices et une vie politique contradictoire” pour une approche esthétique, sociale et politique, puisque l’une va rarement sans les autres.
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L’exposition “Palermo, mon amour” est visible à la Fondazione Merz de Turin jusqu’au 24 septembre 2023.
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