Hier, The Hollywood Reporter nous donnait quelques informations concernant le nouveau film de Ron Howard. Le réalisateur de Apollo 13, Da Vinci Code et plus récemment Solo: A Star Wars Story va prochainement repasser derrière la caméra pour réaliser un biopic du célèbre pianiste et concertiste chinois Lang Lang.
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Adapté de ses mémoires Journey of a Thousand Miles, le film retracera le parcours du musicien prodige, de son enfance sacrifiée pour le piano à son succès international actuel.
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Ron Howard est également connu pour avoir porté à l’écran la biographie du mathématicien et économiste John Forbes Nash Jr. dans Un homme d’exception avec Russell Crowe. Acclamé, le film a été récompensé par quatre Oscars en 2002 : Meilleur film, Meilleure actrice dans un second rôle pour Jennifer Connelly, Meilleur réalisateur pour Ron Howard et Meilleur scénario adapté pour Akiva Goldsman.
Si Lang Lang semble heureux de voir le film se concrétiser, déclarant que “ce film, grâce à la vision de Ron Howard, encouragera des jeunes dans le monde entier à suivre leur rêve et à ne pas oublier qu’ils sont un sur un million”, une autre voix s’est élevée contre ce projet.
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Une nécessaire connaissance de la culture chinoise
Il s’agit de Lulu Wang, la talentueuse réalisatrice derrière le très beau The Farewell (L’Adieu), sorti l’an dernier sur nos écrans. Elle-même pianiste, elle dénonce sur Twitter non pas le projet, mais le manque de talents chinois aux commandes de cette adaptation produite par Brian Grazer et pensée pour l’écran par les scénaristes américains Michele et Kieran Mulroney.
La pression et la violence de la famille de ce jeune pianiste dans une Chine en pleine métamorphose seront en toile de fond de ce projet et, pour Lulu Wang, il est donc nécessaire de connaître le pays, son histoire et sa culture.
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“En tant que pianiste classique née en Chine, je pense qu’il est impossible de raconter l’histoire de Lang Lang sans une connaissance intime de la culture chinoise, l’impact de la révolution culturelle sur les artistes et les intellectuels, ainsi que les conséquences de l’impérialisme occidental. Je dis ça, je dis rien.”
Sa prise de parole intervient dans le sillage de la polémique autour de Mulan et de l’appel au boycott du film en Asie. Dans le générique de fin, Disney adressait notamment des “remerciements particuliers” aux autorités de la ville de Turpan, au nord-ouest de la Chine, qui gérerait plus d’une dizaine de camps de détention de Ouïghours musulmans, ce qui a provoqué l’indignation en Chine et en Asie.
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“N’a-t-on rien appris de Mulan ? Je n’ai rien dit parce que de nombreuses personnes que j’aime sont impliquées mais je dois aujourd’hui parler. Je le dois. Parce que 2020 quoi… Je suis p***** d’épuisée”, a conclu Lulu Wang.