Matrix est une œuvre incroyable, immense, qui a exploré les genres comme rarement et a révolutionné le cinéma. Outre le récit de Neo, qui décide de manier la Matrice comme bon lui semble dans le monde réel, il s’agit d’une histoire d’émancipation, la libération d’un être enfermé dans une réalité imaginaire pour qu’il devienne ce qu’il veut être.
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Forcément, vu sous cet angle-là, difficile de ne pas y voir un message de la part des deux réalisatrices qui n’avaient, lors de la production du film à la fin des années 1990, pas encore démarré leur transition. Matrix, une allégorie sur la transidentité ? Cette théorie a été développée par des fans et des spécialistes du film depuis plusieurs années. Mais, jusque-là, les deux réalisatrices responsables aussi du scénario n’avaient jamais confirmé cette lecture du film culte.
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Dans une interview accordée à Netflix, Lilly Wachowski raconte que même si elle ne sait pas à quel point sa transidentité “était dans le fond de [son] cerveau pendant [qu’elles écrivaient]”, le fait est que cela a influencé le récit. Elle explique que son amour pour la fantasy, la SF et le cinéma vient du fait d’être trans : utiliser son imagination pour échapper à une réalité dans laquelle on ne se reconnaît pas.
Elle cite un exemple simple, qui n’a pas pu se faire à l’époque. La personne de Switch, incarnée par Belinda McClory, devait initialement être une femme dans la Matrice, et un homme dans le monde réel. Preuve s’il en faut que l’on peut être qui l’on veut dans la Matrice une fois qu’on a conscience qu’on y est. Et preuve s’il en est que ces problématiques ont toujours été importantes pour les deux réalisatrices. Elle ajoute :
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“Je suis heureuse que l’intention initiale ait été révélée. Le monde de la production n’était pas pour ça à l’époque.”
Vous pouvez retrouver l’intégralité de son interview et de son discours sur ce sujet juste ici :
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