Si l’on attendait une performance de “P.I.M.P.” de Sandra feat. 50 Cent feat. Snoop the dog à la 96e cérémonie des Oscars, le happening rêvé n’a finalement pas eu lieu. En guise de lot de consolation, c’est accompagnés de la version instrumentale du morceau de 50 Cent que Justine Triet et Arthur Harari sont montés sur la scène du Dolby Theatre pour recevoir leur statuette du Meilleur scénario original.
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Si “P.I.M.P.” est désormais intrinsèquement lié à Anatomie d’une chute, le morceau — que l’on entend à plusieurs reprises dans le film et qui constitue d’ailleurs un important ressort narratif — n’était pas le premier choix du couple de scénaristes. Arthur Harari a récemment révélé au Los Angeles Times que leur choix s’était d’abord dirigé sur “Jolene” de Dolly Parton.
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“Il y a quelques lignes de la chanson que l’on aurait voulu utiliser dans la scène du tribunal. Le magistrat aurait dû reprendre les paroles de la chanson en disant que l’utilisation de cette chanson n’est pas fortuite mais intentionnelle et que le mari a choisi ce morceau pour dire quelque chose”, a déclaré le coscénariste du film.
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Les droits de “Jolene” étant trop élevés, le duo a dû revoir ses ambitions à la baisse. Lui voulait du reggae, elle proposait cette version instrumentale de “P.I.M.P.” par Bacao Rhythm & Steel Band, qui dormait dans son ordinateur depuis plusieurs années et qui a finalement remporté l’adhésion. Justine Triet a justifié le choix de ce morceau en disant que ce dernier est “assez joyeux” et qu’il “fallait trouver quelque chose d’assez léger, qui contraste avec la situation qui arrive quelques minutes après”, a-t-elle expliqué dans l’émission Le Cercle.
Coupable ? Pas coupable ? Cette information apporte de nouvelles pistes de réflexion puisque avec l’éclairage des paroles de “Jolene”, décryptées lors du procès, l’issue du film aurait certainement été différente.