Antoine Griezmann avec sa grosse valise enceinte JBL à bout de bras, c’est une image parfaite dont on commence à avoir l’habitude dans les vestiaires des Bleus depuis le début de cette Coupe du monde. Très souvent, le morceau qui passe à tue-tête, c’est “Freed from Desire” de Gala et son fameux “nananana nana nanaaaaaa”.
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Ce qui est assez fou, c’est ce que ce morceau a aussi une histoire particulière. Premier extrait du premier album de la chanteuse Gala, le refrain est une prière bouddhiste : “Freed from Desire, mind and senses purified”. Pour elle, le club est son “église”. Elle explique que si elle devait choisir une religion ou une philosophie de vie, ce serait le bouddhisme. Elle voyait une véritable rédemption dans le fait de voir un club entier danser et chanter ces paroles comme une prière.
“J’étais et je reste choquée chaque jour par l’injustice, la distribution inégale des richesses du monde. La nuit où j’ai écrit cette chanson, je suis allée dans un restaurant réputé du centre de New York avec quelques personnes que je connaissais. Puis, je suis rentrée voir mon mec à Harlem qui dormait alors avec cinq autres personnes dans une toute petite maison avec des énormes rats qui se baladaient.”
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Ce titre, elle l’a vraiment écrit pour lui, son premier amour : “‘Freed from Desire’ est dédié à mon partenaire du moment, le premier que j’aie vraiment aimé. Il était l’un des plus jeunes danseurs du Ballet national du Sénégal à ce moment-là. Et j’ai dédicacé ce morceau aussi à toute sa communauté magnifique de danseurs et de percussionnistes sénégalais.”
Gala explique ensuite que son amour et ses amis étaient extrêmement heureux, même dans un milieu pauvre. Ils avaient la vie dont elle rêvait avec eux, jouant de la musique, dansant, se soutenant les uns, les autres. À l’inverse, ses amis du centre de New York semblaient malheureux, parlant de bijoux qu’ils ne pouvaient pas se payer et de toutes les frustrations apportées d’avoir un plus gros bateau, une plus grosse maison, se comparant à des gens plus riches qu’eux.
En fait, “Freed from Desire” parle de tout ça. “Le bonheur est connecté au sens et au but de nos vies. Et non à ce qu’on possède”. Donc l’hymne actuel des Bleus est une chanson bouddhiste sur la recherche du bonheur. Tout s’explique, on va gagner, c’est sûr.
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