Les médecins et reporters de Gaza sont les héros du dernier Vogue Arabia

Publié le par Lise Lanot,

© Plestia Alaqad

Une couverture visant à "collectivement hausser nos voix et alerter les gouvernements et les organisations internationales" sur les atrocités commises à Gaza.

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En ce mois de novembre, on ne verra pas de mannequins arborant des tenues de grandes marques en couverture du Vogue ArabiaÀ la place, c’est une illustration de broderie palestinienne traditionnelle qui orne la une, accompagnée des mots, en arabe et en anglais : “Stand for Humanity”. Cette édition constitue un “appel à la paix et à l’humanité qui condamne le terrorisme et le meurtre de vies innocentes”, qui présente, entre autres, les portraits de “courageux médecins, infirmières et reporters à Gaza”. Le numéro rend hommage à leur “engagement héroïque tandis qu’ils effectuent des tâches vitales dans des conditions inhumaines”.

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On y retrouve Plestia Alaqad, journaliste qui tente de partager tant qu’elle le peut, sur ses comptes Instagram et TikTok, la vie à “Gaza à travers [ses] yeux” ; Motaz Azaiza ; Youmna El-Qunsol ; Ghassan Abu-Sittah et Mohammed Al Ghoula, “quelques-uns des médecins, journalistes et photographes qui risquent leur vie 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour guérir les blessés et rapporter les atrocités qui pleuvent sur Gaza”. Leurs portraits, signés de l’illustratrice Maria G West, ornent un dossier du magazine intitulé “A Call for Humanity: Our November Issue Pays Homage to Doctors and Journalists in Gaza”.

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La couverture présente une illustration de broderie appelée tatreeze qui se transmet de génération en génération depuis “3 000 ans” en Palestine, note Vogue Arabia. Chaque choix de couleur, de motif et de symbole porte une signification, allant de la région d’origine de la personne qui le porte à “son statut social et marital”. Riche d’une puissante histoire millénaire, le tatreeze permet de “raconter l’histoire de la Palestine et de son peuple” et a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2021.

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Rappelant que ce qu’il “se passe actuellement à Gaza, en face des yeux du monde entier, est un des plus grands désastres de l’histoire”, le magazine appuie la nécessité de “collectivement hausser nos voix et alerter les gouvernements et les organisations internationales afin de trouver une solution paisible qui mettra fin aux violences”. En plus de cet effort éditorial, Vogue Arabia a annoncé soutenir l’ONG Médecins Sans Frontières. La publication de cette couverture sur Instagram, note le journal, est rapidement devenue “la plus partagée et commentée de l’histoire de la publication”.

Vous pouvez retrouver le travail de Maria G West sur son compte Instagram et sur son site.

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