Après les discothèques les plus extravagantes de France et les strip clubs les plus criards des États-Unis, François Prost s’attaque, dans sa nouvelle série, aux love hotels japonais et à leur architecture des plus farfelues. En 2023, l’artiste français a entrepris de parcourir en voiture de nombreuses villes du pays pour chasser ces bâtiments insolites. Pour ne citer que quelques-uns de ses arrêts, il s’est rendu à Kyoto, à Osaka, à Toyota, à Hamamatsu, à Shizuoka, à Numazu, à Yokohama, à Tokyo, à Chiba, à Sagamihara, à Narita, à Oya, à Utsunomiya, à Toyohashi, à Okazaki, à Nagoya, à Moriyama, à Ogoto, à Kusatsu, à Kashihara, à Nara, à Okayama, à Kobe, à Naruto, à Akashi, à Himeji, à Akaiwa, à Takamatsu, à Awaji, à Naoshima et à la préfecture de Kagawa. Oui, c’était un voyage de grande envergure, et son projet peut aussi faire office de guide, si l’envie vous prend de découvrir un jour tous ces lieux.
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Ces hôtels aux petites chambres ont été construits pour répondre à une demande forte de la part de la population : offrir un brin d’intimité aux couples de passage, qui ne pouvaient pas vivre leur amour au grand jour, sous les regards d’un clan familial parfois très conservateur. Devenus des emblèmes de la culture japonaise, ces lieux sont aujourd’hui prisés des touristes et ne servent plus qu’aux locaux·ales. Ces façades peuvent être minimalistes, saturées, défraîchies, sculpturales, vivement pop, colorées, fleuries et thématisées, selon si l’on préfère les dauphins, les dinosaures ou les gorilles. François Prost propose ici une approche vernaculaire du pays qu’il a visité, de son urbanisme démesuré à ses patelins tranquilles.
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François Prost a lancé une campagne de financement participatif pour créer un livre. Si vous voulez soutenir ce projet, rendez-vous ici.