True Detective, ce n’est pas juste un thriller policier âpre et philosophique, c’est avant tout une vibe. Dès la saison 1, son créateur Nic Pizzolatto donne le ton avec une mythologie très “southern gothic”, bien poisseuse et contemplative. Dix ans après son lancement sur HBO, True Detective revient sous la plume d’Issa López (qui a aussi réalisé les six épisodes) pour une saison 4 intitulée Night Country qui s’annonce déjà glaciale et avec une inclination bienvenue pour le surnaturel.
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Direction l’Alaska et ses terres désolées, où la cheffe de la police locale Liz Danvers (Jodie Foster) et l’officière Evangeline Navarro (Kali Reis) enquêtent sur la très étrange disparition de huit scientifiques d’une station de recherche perdue au milieu du blizzard. On ne vous dira rien de plus sur ce premier épisode, si ce n’est qu’une aura mystique et mystérieuse plane sur cette scène de crime.
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Si la référence ne saute pas aux yeux à la première lecture, il se trouve qu’Issa López s’est en fait inspirée de deux faits divers restés sans réponse et qui agitent toutes les théories depuis des décennies, voire des siècles : l’histoire de la Mary Celeste, dont l’équipage s’est volatilisé, et celle du col Dyatlov, événement lors duquel les corps de neuf randonneur·euse·s ont été retrouvés mais dont les circonstances de la mort restent inexpliquées. Et là, vous allez voir, le lien avec cette saison 4 de True Detective va vous sembler bien plus évident.
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La Mary Celeste
Ce navire a levé l’ancre en 1872 pour relier les États-Unis à l’Italie avec, à son bord, le capitaine Benjamin Briggs, sa femme et sa petite fille de 2 ans ainsi qu’un équipage de sept matelots. Un mois plus tard, un bateau britannique du nom de Dei Gratia découvre la Mary Celeste en pleine mer, à la dérive.
Après l’avoir accostée, les marins font un constat pour le moins glaçant : tout semble en parfait état si ce n’est la voilure qui mériterait quelques menues réparations. La cargaison est intacte, les affaires personnelles des occupants sont à leur place, mais… il manque un canot de sauvetage et il n’y a plus âme qui vive à bord.
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Toutes les théories ont été explorées pour expliquer la disparition mystérieuse de l’équipage de la Mary Celeste, du phénomène naturel à l’attaque de calmar géant. Cette énigme n’a pu être résolue et les occupant·e·s du navire n’ont jamais été retrouvé·e·s. Une histoire tellement intrigante qu’elle a même inspiré le célèbre romancier Sir Arthur Conan Doyle, l’auteur de Sherlock Holmes, pour l’une de ses nouvelles.
Le col Dyatlov
Si les océans réservent leur lot de dangers, même aux marins les plus expérimentés, la haute montagne, avec ses conditions particulièrement rudes, n’est pas non plus en reste. En janvier 1959, un groupe de sept hommes et deux femmes, mené par Igor Dyatlov, tous·tes étudiant·e·s de l’Institut polytechnique de l’Oural, se lance dans une expédition de montagne pour rejoindre un passage difficile d’accès dans l’Oural.
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Ils et elles sont aguerri·e·s et se sont entraîné·e·s en amont pour leur périple. Mais un mois plus tard, toujours aucune nouvelle. Les autorités envoient donc des équipes pour les retrouver et éventuellement leur venir en aide. Ce n’est qu’en mai que leurs corps seront retrouvés dans des circonstances et dispositions qui défient l’entendement. Leurs cadavres ont été découverts à 1,5 km de leurs tentes et aucune de leurs blessures ne fait sens.
Six seraient morts d’hypothermie, les trois autres de blessures mortelles. Deux des victimes ont les côtes cassées, deux autres le crâne fracturé, deux les yeux arrachés, un autre la langue. Leurs tentes sont déchirées, vraisemblablement de l’intérieur, et les randonneur·euse·s semblent être sorti·e·s dehors, par -30 degrés Celsius, en sous-vêtements et en chaussettes. Les autorités de l’époque ont conclu, après enquête, que le groupe avait été décimé par “une force irrésistible inconnue”.
La saison 4 de True Detective: Night Country est disponible sur Prime Video.
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