On vous parlait déjà des vives réactions à la simple évocation d’une reprise d’Édith Piaf par Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO mais depuis quelques jours, la situation a escaladé vers encore plus d’infamie. Ce week-end, le collectif parisien d’extrême droite Les Natifs brandissait une banderole sur laquelle était inscrit “Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris pas le marché de Bamako”, des propos racistes relayés sur X/Twitter par le média d’extrême droite Livre Noir, suivi par 126 000 abonnés. Le post a été vu plus de 10 millions de fois et a déclenché un déferlement de réactions violentes envers la chanteuse.
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C’est de l’huile sur le feu d’un débat qui n’avait déjà pas lieu d’être mais que l’extrême droite se fait un plaisir d’alimenter pour faire passer son idéologie au premier plan. À travers ces manœuvres, on est loin de la prétendue défense du patrimoine culturel français. Il s’agit surtout de tentatives de manipulation de l’opinion publique pour incorporer au cœur des débats leurs idées racistes et classistes.
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Aya Nakamura leur a répondu dimanche soir dans un post :
“Vous pouvez être raciste mais pas sourd 🧏.. C’est sa qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats ect mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal”
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On peut voir, depuis sa prise de parole, des soutiens se multiplier notamment au sein du milieu artistique. La chanteuse Nej avait été une des premières à prendre la défense d’Aya Nakamura.
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Un thread a été créé par le compte fan d’Aya Nakamura @nakamura_base pour recenser les artistes ayant pris la parole pour soutenir la jeune femme.
Ce n’est pas la première fois que des artistes désignés pour interpréter un morceau lors d’événements nationaux font l’objet d’attaques racistes, toujours sous prétexte de ne pas être considérés comme de bons représentants du pays et avec le dénominateur commun du racisme en toile de fond.
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On se souvient de Youssoupha, en 2021, dont l’hymne pour l’équipe de France à l’Euro avait été remplacé suite à un soulèvement de l’extrême droite. Black M, invité à venir chanter lors des commémorations de la bataille de Verdun, avait également été mis de côté après de nombreuses menaces, l’argument du risque fort de “trouble à l’ordre public” avait été avancé.
Ce qui doit être un moment d’union se voit transformer en outil pour une extrême droite toujours plus forte. C’est un éternel retour à ce que le pays fait de plus moche.