Les 7 questions fondamentales auxquelles Barbie 2 devra absolument répondre

Publié le par Manon Marcillat,

Si un sequel n’est pas une nécessité – bien au contraire –, il ne fait absolument aucun doute que Hollywood capitalisera tôt ou tard sur le spectaculaire succès du film.

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Officiellement film le plus rentable de 2023 avec, à ce jour, près d’1,5 milliard de dollars de recettes mondiales, Barbie a également battu le record de Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 2, le huitième et dernier volet de la saga et son 1,342 milliard de dollars de recettes depuis sa sortie au cinéma en 2011, devenant ainsi le film le plus rentable de l’histoire de la Warner en 100 ans d’existence.

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Si ni Greta Gerwig – par ailleurs engagée sur deux films issus de l’univers Narnia pour Netflix – ou Noah Baumbach, ni Margot Robbie ou Ryan Gosling ne sont à ce jour contractuellement liés à un quelconque sequel, il ne fait absolument aucun doute que Hollywood capitalisera tôt ou tard sur ce spectaculaire succès. À ce sujet, Ynon Kreiz, le PDG de Mattel, qualifiait récemment Barbie, dans les colonnes de Deadline, de “modèle” qu’il espérait voir se reproduire à l’avenir.

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Un Barbie 2 n’est absolument pas une nécessité, bien au contraire. Les scénaristes ont soigné leur final, et surtout, Greta Gerwig a avoué en interview être totalement à court d’idées (une raison plus que valable). Mais cet inévitable sequel n’étant certainement qu’une question de temps, on s’est demandé à quelles questions fondamentales ce probable second volet devra répondre.

Attention, spoilers.

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Comment Barbie est-elle devenue humaine ?

De la cellulite qu’elle ne veut surtout pas voir envahir ses longues jambes surréalistes, comprendre que les femmes qui ont de la chance deviennent un jour de vieilles dames, puis une larme qui coule sur une joue : voici le voyage de Barbie vers le monde des humains. Et, enfin, la consécration, un premier rendez-vous en Birkenstock chez le gynécologue : Barbie est bel et bien devenue une humaine du vrai monde, puisqu’elle a désormais des parties génitales, inexistantes à Barbieland et lors de sa première incursion dans le monde réel en compagnie de Ken, comme spécifié aux pervers libidineux qui le polluent.

Concrètement, comment la plus stéréotypée des Barbie est-elle devenue une humaine, avec toutes les aspérités et les contraintes liées à sa féminité ? C’est la question existentielle – voire existentialiste – qu’il faudra démêler si suite il y a.

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Quel sera le job de Barbie dans le monde réel ?

Dans le monde matriarcal de Barbieland, Barbie is everything et peut donc tout faire. Elle est ainsi prix Nobel de littérature, avocate, journaliste, astronaute ou même présidente. Si la Barbie stéréotypée semblait surtout occuper ses journées à sourire, être polie avec son voisinage et organiser des soirées et des chorégraphies géantes, comment va-t-elle se reconvertir dans le vrai monde ?

Pour régler sa consultation chez le gynécologue, il faut une assurance maladie, et aux États-Unis, pas d’assurance maladie sans contrat de travail. Et surtout, comment acquérir cette indépendance qu’elle désirait tant sans travail, la plus brutale des confrontations au monde réel ? S’il y a donc peu de chance pour qu’on la retrouve vivant aux crochets de Gloria et sa famille, Barbie au bureau n’est certainement pas le sequel que Mattel a déjà en tête. À moins qu’elle ne remplace Will Ferrell à la tête de l’entreprise et embauche son amie Gloria pour la seconder.

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Ken a-t-il enfin trouvé un sens à son existence sans Barbie ?

En quittant Barbieland, Barbie a forcé les Ken à apprendre à coexister en harmonie et à travailler pour se sentir valorisés sans son regard. Mais importer les joies du patriarcat du vrai monde à Barbieland, en y implantant des “Mojo Dojo Casa Houses” à la gloire des muscles et des équidés, n’aura satisfait Ken qu’un temps avant qu’il ne sombre dans une crise existentielle. Il lui faudra donc trouver une autre façon de s’accomplir par ses propres moyens dans un hypothétique nouveau film.

Le long-métrage ayant surtout été l’occasion de s’amuser de Ken, véritable bouc émissaire des scénaristes et atout comique premier du film, superbement incarné par Ryan Gosling et son permanent sourire en coin, la rumeur d’un sequel lui étant consacré a pris de l’ampleur. Et Barbie n’étant plus Barbie, Ken pourrait légitimement devenir son remplaçant et le héros d’un nouveau film. Une idée séduisante sur le papier mais qui dénaturerait tout le projet et le propos de Barbie.

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La Barbie normale a-t-elle été commercialisée par Mattel ?

Après avoir livré son puissant monologue sur la difficulté d’être femme dans ce monde, toujours partagée entre des injonctions contradictoires – “devoir être minces mais pas trop non plus […], ne pas dire vouloir être mince […], avoir de l’argent mais ne pas le demander car c’est vulgaire […], être une cheffe mais pas méchante, aimer être mère mais ne pas parler de ses enfants tout le temps […]” –, Gloria (America Ferrera) soumet à Mattel l’idée de créer une Barbie normale, ni présidente, ni astronaute, ni extraordinaire mais juste femme.

Cette Barbie madame Tout-le-Monde a-t-elle vu le jour ? Peut-être, si Barbie et Gloria ont organisé un putsch dans les locaux de la multinationale pour en prendre le contrôle.

Les Bratz sont-elles toujours les ennemies de Barbie ?

En partant à la recherche de sa propriétaire dans le vrai monde, Barbie enchaîne les désillusions : non seulement les petites humaines la détestent, mais pire, elle serait une des raisons de leur mal-être car symbole “d’une beauté aux standards irréalistes, d’un capitalisme sexualisé et d’un consumérisme rampant”, selon Sasha et ses trois copines hostiles à la poupée stéréotypée.

Selon des spectateurs très attentifs, cette hostilité pourrait être un gentil tacle à MGA, l’entreprise concurrente de Mattel, à l’origine des poupées Bratz qui, outre la ressemblance physique, comptent également dans leurs rangs une Sasha elle aussi surnommée Bunny Boo, comme l’adolescente du film. L’origine du grief ? Le dessinateur des Bratz, Carter Bryant, aurait dessiné le quatuor alors qu’il travaillait encore chez le créateur de Barbie. La justice ayant estimé que MGA n’était pas la propriétaire des poupées, elle a condamné cette dernière à verser à Mattel 100 millions de dollars de dommages et intérêts. Un deuxième film pourrait-il être l’occasion de faire table rase du passé pour faire front commun dans le vrai monde ?

Mais qu’est-il arrivé à Allan ?

Acolyte fidèle mais totalement superflu, Allan coulait des jours heureux dans le monde matriarcal de Barbieland, confortablement installé dans l’ombre d’un Ken tout aussi parfaitement inutile. C’est pour préserver cette zone de confort qu’il s’avérera l’allié des Barbie lors de la tentative de coup d’État des Ken, n’hésitant pas à enfiler la combinaison rose pour remettre Barbieland à l’endroit.

Personnage le plus absurdement inutile, c’est précisément la raison pour laquelle il nous faut absolument savoir quelle est sa future destinée. Et ça nous permettra surtout d’avoir une double dose de Michael Cera, à l’innocence si réconfortante. Va-t-il choisir le camp de l’émancipation comme Barbie ? Va-t-il aider les Ken à s’accomplir par eux-mêmes sans les poupées ? Ou va-t-il choisir une troisième voie qui serait sienne ? Toutes les hypothèses sont permises pour Allan.

Où est-ce que les Barbie et les Ken vont organiser leurs “giant blow up parties” ?

En choisissant le vrai monde, la Barbie stéréotypée laisse les habitants de Barbieland livrés à eux-mêmes, en s’étant préalablement assurée que les Barbie ont repris le pouvoir qui leur était dû. Mais après ces aventures, la vie ne pourra pas reprendre son cours normal au pays en carton-pâte.

Car en quittant son monde parfait et sa maison parfaite, Barbie ne pourra plus organiser ses célèbres “giant blow up parties” avec leurs chorégraphies organisées, qui manqueront aux soirées des habitants de Barbieland. Peut-être les délocaliseront-ils chez les Ken, qui auront possiblement enfin le droit à leur propre maison dans un hypothétique Barbie 2.

Barbie sera disponible en VOD, DVD, Blu-ray et Blu-ray 4K à partir de fin novembre prochain.