Le show de Madonna est entièrement chorégraphié par des Français et ils expliquent comment ça marche

Publié le par Konbini avec AFP,

© Getty Images

Le collectif français (LA)HORDE est travailleur. Très travailleur.

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Travailler sur la tournée de Madonna a été une “aventure passionnante”, raconte le collectif français (LA)HORDE, chargé de la direction artistique du show de la méga-star qui est arrivé à Paris dimanche 12 novembre pour quatre dates.

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Aux commandes du Ballet national de Marseille, ce collectif de danse contemporaine, composé d’Arthur Harel, Marine Brutti et Jonathan Debrouwer, signe la chorégraphie de huit des titres du “Celebration Tour”, un concert de plus de deux heures dont les premières ont eu lieu à Londres en octobre.

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Papa Don’t Preach“, “The Beast Within”, “Ray of Light“… Madonna “nous a d’abord proposé deux, puis trois, puis huit chansons, et nous a confié la direction créative de la chorégraphie de l’ensemble du show”, notamment “de faire les transitions entre les chansons pour lier les chorégraphies des différents artistes”, expliquent à l’AFP les membres de (LA)HORDE, qui préfèrent être cités par leur nom de collectif.

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“Hi! Want to collaborate?”

Au total, une trentaine de titres sont interprétés par l’icône de la pop, entourée d’une vingtaine de danseurs et artistes. Parmi ces derniers, certains sont des fidèles de la chanteuse de 65 ans et d’autres “de nouveaux talents, d’horizons très différents”.

D’autres chorégraphes, comme Damien Jalet, Sidi Larbi Cherkaoui ou Nicolas Huchard, sont intervenus dans la confection de ce spectacle, qui se déroule sur une scène composée de plusieurs plateaux, d’un carrousel et d’immenses écrans.

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L’histoire, pour le collectif installé à Marseille depuis 2019, a commencé par un échange sur le réseau social Instagram en décembre 2022. “Hi! Want to collaborate?”, leur a demandé Madonna, se remémore (LA)HORDE. S’en est suivi un rendez-vous chez elle, puis une proposition ferme.

Un entraînement à New York

Quatre mois de répétitions ont eu lieu à New York l’été suivant. “On a commencé par deux mois en studio, avec une scène à échelle réelle, où on construisait la matière chorégraphique ensemble, Madonna, ses danseuses et danseurs et nous”, rembobine le trio. Suivent deux mois dans une salle de concert, où la technique (lumière, costumes, création visuelle) et le show prennent forme.

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“Madonna avait constitué dès le départ un document de travail avec des simulations de concepts et de projections scénographiques. On a échangé avec elle et le directeur artistique, Lewis James, pour voir ce qui fonctionnait ou non et comment rythmer l’apparition de contenus vidéo, catalyser les envies, les retours, tout en maintenant le fil conducteur de son histoire”, déroule le collectif. La star de la pop “sait ce qu’elle veut mais reste ouverte. Quand on propose une idée, un principe, un geste, et qu’elle est convaincue, elle valide”, disent-ils, saluant une “acharnée de boulot”.

Pour les trois artistes, dont aucun n’était né aux débuts de Madonna sur scène dans les années 1980, “ses actions dans la pop culture ont délivré des messages de tolérance, d’ouverture, de respect des communautés LGBTQIA+ qui nous ont permis de prendre confiance en nous. Elle a ouvert des portes, nous lui sommes redevables”. Ils ont également déclaré : [son approche de] la danse nous intéresse politiquement. Madonna a participé à des classes de Martha Graham, pionnière de la danse contemporaine, une figure très politique, très féministe, très engagée. C’est la première qui s’est battue pour avoir de la diversité au sein de sa compagnie, par exemple”.

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