Le saviez-vous ? D’Asnières à Neuilly, Van Gogh a beaucoup peint nos banlieues parisiennes

Publié le par Konbini avec AFP,

© Vincent van Gogh/Musée Van Gogh, Amsterdam

Entre mai et juillet 1887, le peintre, qui vivait à Paris à l’époque, a longé la Seine "à pied avec son matériel […], cherchant à y saisir le paysage changeant".

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Le musée Van Gogh à Amsterdam propose jusqu’au 14 janvier 2024, à travers une nouvelle exposition, intitulée “Van Gogh au fil de la Seine”, une plongée dans les transformations des banlieues parisiennes à la fin du XIXe siècle, saisies par le peintre néerlandais et certain·e·s de ses contemporain·e·s. L’industrialisation de plusieurs communes à l’époque a joué un rôle “crucial” dans le développement artistique de Van Gogh. Entre mai et juillet 1887, le peintre, qui vivait à Paris à l’époque, a longé le fleuve “à pied avec son matériel […], cherchant à y saisir le paysage changeant”, et a peint une quarantaine de tableaux. “C’est la première fois que quelqu’un rassemble cette période particulière de la vie de Van Gogh”, s’est félicitée auprès de l’AFP Emilie Gordenker, la directrice du musée. “On peut voir dans cette exposition à quelle vitesse il apprend et change d’une peinture assez sombre […] jusqu’à ses œuvres postimpressionnistes très lumineuses”, souligne-t-elle.

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La commune d’Asnières, par exemple, est jusqu’en 1850 un terrain de jeu “idyllique et verdoyant pour les citadins qui profitent, le dimanche, des plaisirs de la campagne”, explique le musée. Après avoir prospéré, elle a subi une rapide transformation industrielle vers 1880. Van Gogh a réalisé à l’époque trois triptyques dans lesquels il a représenté “la diversité des aspects” de la Grande Jatte – entre les villes de Neuilly-sur-Seine et de Levallois-Perret –, de Clichy et d’Asnières. Sept de ces neuf tableaux, constituant selon le musée “l’aboutissement artistique de ses recherches” de l’époque, ont été réunis pour l’exposition. Parmi ceux-ci, on retrouve l’œuvre colorée Les Ponts d’Asnières, sur laquelle Van Gogh a peint ponts, bateaux et personnages bourgeois flânant avec à l’arrière-plan, une usine d’où s’échappent des panaches de fumée.

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L’exposition, organisée en collaboration avec l’Art Institute of Chicago, présente également les œuvres de Paul Signac, Georges Seurat, Émile Bernard et Charles Angrand. Elle “raconte l’histoire de cinq peintres avant-gardistes qui vivaient à Paris et s’aventuraient hors des murs de la ville vers les banlieues le long de la Seine pour peindre”, explique Bregje Gerritse, la commissaire de l’exposition. Ils y ont trouvé “plein de choses”, raconte-t-elle à l’AFP, évoquant des activités de loisirs, des restaurants mais aussi des usines et des cheminées fumantes. “Ce contraste les a attirés vers cet environnement et les a aidés à rechercher de nouveaux motifs et styles de peinture”, a-t-elle souligné, notamment dans l’utilisation d’un langage pictural.