L’interview légendaire, part. 3 : Le Rat Luciano sans filtre sur “le projet de sa vie”

Publié le par Jérémie Léger,

Suite et fin de notre entretien avec Le Rat Luciano de la FF : tout sur son 2e et attendu album solo, qu’il bosse depuis 10 ans.

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Quel retour musical attendez-vous le plus aujourd’hui ? Si vous êtes fan de rap français depuis les années 1990, il y a de fortes chances que vous répondiez Le Rat Luciano. À chaque nouveau couplet de l’ex-membre de la Fonky Family, une même question revient sur toutes les lèvres : “Quand sortira son deuxième album solo ?” Attendu depuis plus de quinze ans, le successeur de Mode de vie… Béton Style reste encore aujourd’hui l’une des plus grosses arlésiennes du rap français. Des années maintenant que l’on entend des bruits de couloir à son sujet, sans pour autant avoir quelque chose de concret à se mettre sous la dent. Pas l’ombre d’un morceau, ni même aucune information d’ailleurs.

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Avec le temps, les fans impatients se sont résignés et ont finalement accepté qu’ils n’assisteront probablement jamais à un retour aux affaires de Luch. Pourtant, il nous l’a confirmé, le rappeur marseillais pensait bel et bien sortir son deuxième opus solo, et ce avant même la séparation de la FF en 2007. Seulement voilà, la réalité c’est que ce disque tant attendu n’a toujours pas vu le jour en 2021.

Est-ce pour autant que Le Rat Luciano a abandonné l’idée de revenir en solo ? Non assurément. Il y travaille même tous les jours dans son studio de la cité phocéenne. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il nous livre aujourd’hui tous les détails sur la conception longue et tumultueuse de ce deuxième album. Un disque qu’il nomme déjà comme “le projet de sa vie”.

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Penchons-nous donc sur le cas de ton deuxième album solo. Tu le confirmes, tu travailles encore dessus aujourd’hui ?

Oui, il est toujours dans les tuyaux. J’ai jamais vraiment arrêté de travailler dessus à vrai dire. J’ai refait pas mal de morceaux pendant le confinement, mais en vérité, j’en fais depuis que j’ai arrêté avec le groupe. Pour être honnête, j’ai espoir de sortir cet album solo depuis la fin de la FF.

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Je suis et reste un passionné de musique, malheureusement, le manque de confiance en moi, le fait que je sois long sur les périodes de préproduction, et qu’il me soit arrivé certaines choses difficiles ces dernières années… Tout ça ne m’a pas aidé à concrétiser la chose. Résultat, c’est tombé à l’eau plusieurs fois car les années passent, d’autres artistes arrivent et ils intéressent plus les gens. Ce sont tous ces critères cumulés qui ont fait que les choses ne se sont pas faites et que ça traîne encore.

Ça fait plus de dix ans que tu bosses sur ce projet, une éternité finalement. Étant donné qu’il n’est toujours pas terminé depuis tout ce temps, j’aimerais revenir avec toi sur les différentes étapes de sa conception.

Au départ, je faisais quelques morceaux dans ma cave au quartier. Je préparais le terrain. Après que les autres aient finalement sorti leurs solos [suite à la séparation de la FF en 2007, ndlr], je devais rentrer en préproduction en studio. Ça m’a fait flipper parce que je n’avais rien. J’ai eu la même appréhension que pour mon premier album. Dans ma tête, je n’étais pas prêt du tout. Pire, j’avais encore moins de balles qu’à l’époque. Concrètement, j’avais 3-4 morceaux à peine et ils n’étaient pas vraiment aboutis.

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Je me suis quand même lancé, mais j’ai pas voulu jouer le mec gourmand. J’ai commencé en essayant d’écrire un couplet sur une musique. Je trouvais que c’était une bonne technique pour se lancer. Je me disais qu’une fois que j’aurais posé cinq couplets sur cinq prods différentes, je pourrais gratter encore et le naturel reviendrait de lui-même. La première chose que j’ai faite, c’est reprendre un couplet que j’avais déjà écrit pour une certaine prod et le poser sur une autre. J’ai trouvé ça nul, mais j’ai persévéré et j’ai quand même essayé d’écrire. J’ai pris mon temps pour faire partir la machine, et finalement, j’ai réussi à écrire et poser.

Une fois dans le bon état d’esprit, j’ai pu enregistrer un morceau. Pour quelqu’un qui est arrivé sans rien et sans réelle motivation, j’ai trouvé ça lourd. Sans prétention, j’étais fier de moi et ça m’a remotivé. Voilà où j’en étais et comment je faisais autour de 2010. Ça partait bien, mais ça n’a pas duré. Le problème, c’est que je me suis retrouvé pris au piège à mon propre jeu. J’écrivais des premiers couplets sur des musiques différentes, mais j’arrivais pas à enchaîner et à écrire des seconds couplets.

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Premier coup d’arrêt donc ?

C’est ça. Mais comme j’avais la pêche, j’ai quand même essayé de pousser un peu. Sauf qu’à un moment, alors que j’étais en studio et que j’avais fait pas mal de trucs, il s’est passé quelque chose dans ma tête. Je perdais ma motivation. Je devais faire quelque chose car il me fallait absolument la retrouver. À partir de là, je me suis dit “je m’en bats les couilles, nique l’album, les barrières, nique tout, je vais juste écrire, faire de la musique pour faire de la musique et essayer de délirer sur les morceaux”. Peu importe l’argent et la pression, je suis parti dans un autre délire et ça m’a vachement aidé. De là, je t’ai fait une palanquée de morceaux. J’étais parti pour les faire mixer, mais entre-temps, j’ai perdu mon daron.

Ça a été difficile à vivre pour moi et j’avais la pression de la maison de disques en parallèle. Tout ça, ça m’a mis des coups au moral donc j’ai tout mis de côté, j’ai zappé, le temps de me remettre.

Sauf qu’évidemment, comme la musique ne payait plus, j’avais besoin d’argent. Il a donc fallu que je fasse autre chose, que je travaille. Après, mon fiston est né, ça, c’était encore autre chose. Pour moi qui ai toujours tout fait pour rester jeune dans ma tête, c’était un sacré changement. Je ne m’en rendais pas bien compte. Encore aujourd’hui, ma femme dit qu’elle a trois gosses à la maison. Moi avec tout ça, j’avais de moins en moins de temps pour aller en studio et finalement, j’ai tout envoyé chier.

À ce moment-là, tu ne voulais plus faire d’album, mais j’imagine qu’il était hors de question pour toi d’arrêter la musique ?

C’est justement quand je me suis dit que jamais je ne pourrais arrêter la musique que j’ai retrouvé la motivation. Pour être plus précis dans ce que je voulais donner au public, je me suis dit : “j’aimerais bien que ma musique puisse motiver ceux qui l’écoutent. Les motiver à faire un truc dans leur vie. Je ne sais pas spécialement quoi, mais du moment que ça leur donne de la force et de l’énergie, ça me va.” J’ai commencé à gratter dans ce sens. Ça pouvait être des mots, une citation que j’avais entendue… Tout et n’importe quoi tant que ça rentrait dans cet état d’esprit et mon mode de vie.

Ma musique devait motiver ceux qui allaient l’écouter. L’idée, c’était de permettre aux jeunes de quartier qui n’arrivent pas à trouver les mots pour exprimer ce qu’ils veulent et ressentent, de le faire avec mes paroles et ma musique. Je voulais leur donner un bagage de phrases pour les aider à bien se faire comprendre. Toujours en exposant des faits.

Je ne voulais pas être vu comme un moralisateur. Je voulais juste transmettre et donner de la force aux jeunes. Sans prétention, je me disais que si ma musique pouvait motiver, inspirer, et aider des frérots dans leurs vies, tant mieux. J’ai continué dans cette voie et des gens sont venus me voir en me disant que ma musique les avait grave aidés, des gens qui vivaient dans des foyers ou qui n’avaient plus de parents. J’étais super content et ça m’a remotivé.

J’imagine que cette volonté d’inspirer les plus jeunes vient aussi du fait que tu es toi-même père aujourd’hui ? La paternité t’a rendu plus sage qu’avant ?

Les enfants ça canalise, mais ça prend beaucoup d’énergie. Quand il y en a un, ça va, mais quand arrive le deuxième, c’est pas facile. Ta liberté se réduit un petit peu, il y a plus de restriction et quand t’as envie de vivre à côté c’est pas évident. Du coup, j’ai essayé de trouver des techniques pour que tout le monde y trouve son compte, mais il y a des choses auxquelles je faisais attention à l’époque dont je me fous complètement aujourd’hui.

Donc plus sage non, malheureusement. Pendant six piges, j’avais arrêté de boire de l’alcool. Sauf que l’âge et l’accumulation des restrictions que je me suis imposées ont fait que j’ai eu besoin de lâcher. Plutôt qu’exploser et tout casser, je me suis débridé et j’ai repris l’alcool. L’alcool m’a libéré et décomplexé. Partant de là, j’ai eu une autre écriture, un autre mode de vie et j’ai commencé à travailler autrement.

Maintenant, le regard des gens, je m’en bats les couilles et ça se ressent dans mes textes aujourd’hui. J’ai un petit côté sauvage qui ressort. C’est un petit peu plus agressif. Je n’ai pas la prétention d’être quelqu’un de totalement bon ou de totalement mauvais. Je reste un homme, j’ai du bon et du moins bon, je l’assume et j’ai décidé d’en parler. Autant le bon que le mauvais côté, si ça peut aiguiller des gens sur quels chemins prendre et ne pas prendre, ça me va.

C’est ça mon écriture actuellement, je ne me force pas. J’ai envie d’être perspicace dans ce que je raconte, que ça frappe, qu’il y ait du texte, du sens, du flow, de l’intensité et voilà. J’ai plusieurs manières de rapper aujourd’hui, sur plusieurs vitesses et plusieurs timbres de voix notamment. C’est à double tranchant, certains vont aimer, d’autres vont moins apprécier, mais c’est pas grave, j’ai aucun souci avec ça tant que je fais ce qui me plaît. Je ne pense pas être plus sage aujourd’hui par rapport à avant, mais en tout cas, je suis plus ouvert d’esprit.

Nous marquons une pause, car le Rat Luciano nous fait l’honneur de nous ouvrir les tiroirs secrets de son studio. À ceux qui pensaient qu’il est en panne d’inspiration depuis la fin de la FF, la réalité se dévoile sous nos yeux. Son mac est un véritable coffre aux trésors qui garde au chaud les centaines de morceaux qu’il a enregistrés depuis plus de dix ans. Pour notre plus grand plaisir, il nous propose d’écouter plusieurs titres, tous issus d’époques différentes. L’occasion de se rendre compte, non sans une certaine émotion, à quel point sa créativité et ses influences ont évolué depuis toutes ses années. N’en déplaise aux nostalgiques, le Rat est passé à autre chose, l’époque de la Fonky Family est désormais derrière lui.

À ce sujet d’ailleurs, il est clair : “Je ne peux plus faire la même musique que je faisais à l’époque. Parfois, ça arrive que je reprenne des manières de rapper comme je le faisais avant, mais ce n’est pas fait exprès. Il y a des tons de voix, une certaine vitesse de la musique qui vont rappeler l’époque, mais c’est tout. Le passé, il est mort. Il me sert de tremplin, mais il ne me ressemble plus. J’ai changé, c’est plus mon délire. La musique elle avance, alors j’avance avec elle et j’ai envie de foncer. Je ne veux pas faire de la musique de has been, je la laisse aux has been. Moi je veux faire la musique de mon temps. Je ne vis pas dans le futur ni dans le passé, mais dans l’instant. Je vis le présent pleinement.”

Si tu reviens, ça sera donc avec un mélange de ton essence et de sonorités plus actuelles ?

À mort, à mort ! À fond dans les musiques du moment ! Je suis un passionné, j’ai envie d’explorer de nouvelles sonorités, d’essayer plein de trucs et surtout de ne pas rester bloqué à mon époque. Je pense d’ailleurs qu’il y a beaucoup d’anciens qui bloquent sur leur passé, ne regarde pas plus loin et restent sur leur acquis. Moi c’est pas mon délire. Je n’ai plus envie de parler de ce qui ne va pas. Déjà, parce que tout le monde le sait, et parce que certains le feront bien mieux que moi. Ce que je veux faire, ce sont des morceaux où on peut danser dessus, mais avec des belles rimes, des belles phrases et de la performance. Ça reste de la musique après tout.

Aujourd’hui, j’ai tendance à frapper que des délires. Chaque morceau a son propre délire, il n’y en a pas un de pareil. Tout dépend de ce que m’inspire la prod et de mon humeur du jour. Quand j’écris, je m’imagine dans des situations spécifiques et ça dessine l’ambiance d’un titre. D’une musique à l’autre, ça sera jamais la même chose. Mon premier auditeur, c’est moi, j’ai envie de me faire plaisir. Dans la création, je me sens plus libre et je ne me mets plus aucune barrière.

Les inédits s’enchaînent dans le studio et en effet, sur les dizaines de titres enregistrés ces derniers mois, pas un ne se ressemble. Morceaux trap, bangers street, douceurs romantiques, lamentations d’écorché vif sur notes de piano, et même de la drill… Le Rat touche à tout, conserve ce qui faisait l’essence de son art, tout en se glissant habilement dans l’ère du temps. Il ne garantit pas que tous les titres qu’il nous fait écouter finiront sur son album à venir, mais n’exclut pas de rassasier un jour la longue disette de ses fans : “En plus du deuxième album, c’est possible que je sorte un jour une mixtape avec de vieux morceaux, histoire de montrer au public ce que j’ai fait pendant 10 ans et comment je rappais à différentes époques.

L’époque actuelle et la nouvelle génération d’artistes t’inspirent énormément visiblement ?

L’époque oui, mais si les rappeurs français ne m’inspirent pas spécialement, ils me motivent par leur énergie. Ils sont tellement forts qu’ils me galvanisent et me donnent envie de faire de la musique pour rester compétitif. Vu que je suis un passionné, j’ai envie d’être en compétition avec eux sur leur terrain. Je ne citerai pas de noms pour pas ouvrir des débats inutiles, mais des bons, il y en a plein, dans tous les coins de la France. Il y a des gars qui ont du talent et qui ont percé. D’autres ont eu moins de succès, mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont moins forts que les autres.

Pour percer, je trouve que de nos jours, il y a une certaine recette dans la musique. Une formule qui marche et qui permet de passer quelques barrières. Certains ne veulent pas suivre cette voie et préfèrent réussir avec leur vision mais c’est compliqué parce que ce qu’ils proposent ne passe plus. Des anciens restent bloqués à faire des fixettes sur le passé, mais mon frère, j’ai envie de te dire, c’est quoi ton téléphone, un Iphone ou un Startac ? L’histoire, elle est simple, ça ne va pas plus loin. Si t’as pas envie de t’adapter, c’est ton problème, mais il ne faut pas se plaindre après, ni jeter la pierre sur ceux qui choisissent cette voie. Si tu n’arrives pas à le faire toi, c’est de ta faute.

Tu as enregistré des dizaines de morceaux pendant le confinement et tu continues encore de carburer aujourd’hui. C’est le signe que ton moment approche, non ?

Aujourd’hui je charbonne. Pour être honnête, ça faisait trois-quatre mois que je ne rappais plus. J’étais démoralisé, car je n’avais pas trop d’idées, pas de lyrics. Ça m’a fait chier, donc je suis revenu au studio il y a environ deux mois. Je savais pas trop quoi faire, mais je me suis chauffé. J’ai fait un petit truc, ça m’a motivé, et j’ai enchaîné l’enregistrement de quatorze titres en une dizaine de jours. Cette année, j’ai carburé. Le moment de revenir ? Je sais pas, on verra.

En ce moment, je produis et je rappe sans prise de tête, en roue libre et sans aucune retenue. Je trouve que le côté freestyle est tellement plus vivant qu’un “morceau” au sens strict du terme. J’aime rapper dans l’urgence, de façon terre à terre, en parlant de tout et de rien. Je suis aussi pas mal dans un délire de performance contre moi-même. Je cherche à me prouver à moi-même que je suis capable de frapper fort.

Voyant ton état d’esprit actuel, je me dis que ton album pourrait sortir n’importe quand, de façon spontanée, du jour au lendemain, quand tu le sentiras.

Je pense oui. En vrai c’est soit ça, soit ça sortira quand je serai dead, tu vois ? Mais comme tu le sais, à toutes les époques, même après la séparation du groupe, j’ai fait de la musique et j’ai rappé. Tous les ans depuis que j’ai commencé, je balance des couplets sur des morceaux en collaboration avec d’autres artistes. J’ai toujours fait ça.

Actuellement, tu te sens prêt à dégainer bientôt ?

Encore un petit peu de patience. Je suis pas loin de voir le bout du tunnel.

Il te manque quoi pour être prêt, tu penses ?

Il me manque un petit peu de confiance et un petit peu de temps pour bien organiser tout ça. J’engrange de la confiance en rappant au jour le jour et je reviendrai quand je serai totalement en phase avec moi-même. Ça sortira quand je serai satisfait à 100 % du résultat… Ou avant si j’ai un gros problème de santé. Si ça arrive, je dirai : “Je lâche tout et débrouillez-vous !”

Et 13 Organisé, c’est un projet qui t’a remotivé et remis un coup de boost ?

Je vais te dire honnêtement comment je prends les choses. C’est un projet magnifique, mais c’est pas l’album de ma vie tu vois ? Sans prétention, il se place au même rang que mes autres projets, dans la continuité de ma carrière. Pour moi, c’était quand même un bon tremplin, car ça a permis de remettre un peu de lumière sur moi et de me faire découvrir aux plus jeunes.

Les projets de groupe, je connais, pas avec autant de monde évidemment, mais je connais. C’est trop beau. La démarche du J, elle est magnifique. Je pense que personne n’a jamais fait ça dans le monde entier. C’est magnifique, je respecte tous les artistes qui sont dedans, je respecte le projet à mort, mais j’en reste là. Le projet de ma vie, ça sera mon deuxième album solo. Je pense que je l’attends encore plus que le public.

Autre projet à venir et déjà annoncé : “Les Chroniques de Mars III”. Tu prévois d’y participer ?

Non. Pour être honnête, on m’a appelé pour me le proposer, mais l’organisation étaie compliquée pour moi. Quand on m’a sollicité, j’étais dans une mauvaise période de ma vie. Et finalement avec du recul je me suis dit qu’il fallait laisser la place à d’autres. J’ai estimé qu’être sur le premier volet, c’était suffisant.

Pour finir, avec tout ce qui se profile devant toi, comment tu vois ton avenir ?

C’est pas moi qui vais arrêter le rap, c’est le rap qui m’arrêtera, c’est aussi simple que ça. Mon avenir ? Je dirais comme Didier Raoult, “j’suis pas devin.” C’est difficile de me projeter, surtout pour moi et mon côté yolo, carpe diem. Depuis tout petit j’ai entretenu ça. Je veux vivre l’instant présent dans tous les domaines. L’avenir, j’y réfléchis pas spécialement, je laisse ma femme le faire, elle le fait mieux que moi. De mon côté, je continue à faire de la musique avec l’espoir de sortir un projet solo.